Oscar Temaru donnait ce jeudi matin une conférence de presse pour présenter la pétition que le Tavini mettra demain en circulation. Les soutiens sont priés de contribuer un minimum de 1 000 Francs pour voir leur signature comptabilisée, et les fonds sont destinés à financer les frais de justice d’Oscar Temaru.
La pétition que le Tavini lancera vendredi matin devant le palais de justice de Papeete reprend cinq grandes revendications du parti bleu ciel au nom du peuple ma’ohi : « le droit de propriété sacré sur sa terre, qui représente sa ‘mère nourricière’ », « sa souveraineté en tant que peuple sur l’ensemble de ses ressources naturelles, marines et sous-marines », « l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination reconnu par une résolution de l’ONU adoptée le 17 mai 2013 », « l’exercice, dans son pays, d’une justice indépendante, impartiale, rendue au nom du peuple ma’ohi et basée sur les libertés et droits fondamentaux », et « la réparation des crimes contre l’humanité commis sur le peuple ma’ohi durant la période de essais nucléaires français, et de leurs conséquences génétiques sur les générations futures. »
Une pétition qui circulera pendant un an, « comme ça personne ne pourra dire ‘je ne savais pas’ », avec un premier bilan à mi-parcours, en janvier prochain. La pétition est destinée au Président de la République, au Secrétaire général de l’ONU et aux membres du Forum des Îles du Pacifique.
Pour être signataire de la pétition, les soutiens à Oscar Temaru devront mettre la main à la poche. « Si ma nounou a pu donner 1 000 francs, tout le monde peut donner 1 000 Francs, c’est le minimum. » Les fonds récoltés sont destinés à financer les frais de justice qui attendent encore Oscar Temaru. « J’espère qu’on fera mieux que les 50 000 et quelque de la dernière fois, » dit-il.
Oscar Temaru n’est pas candidat aux sénatoriales : « Mon immunité vient de là-haut »
Seule certitude à ce jour : Oscar Temaru lui-même ne sera pas candidat aux élections sénatoriales, affirme-t-il. « Qu’est-ce que je vais aller f… aux sénatoriales ? » dit-il en riant. Soutiendra-t-il Nuihau Laurey et Sylviane Terooatea, comme va le faire Gaston Flosse ? « Non, non, on n’a rien dit sur ce point-là », répond-il, attendant de réunir les instances du parti. Mais une rencontre avec les deux candidats déclarés a bien eu lieu. Le plus important, estime-t-il, « c’est d’être en phase avec le combat que nous menons. Il ne faut pas continuer à mettre la confusion dans la tête des gens », faisant référence au concept flossien de « pays associé » à la France qu’il a toujours dénoncé comme un attrape-nigauds.