C’est un rebondissement assez inattendu dans le fait-divers survenu ce weekend à Bora Bora. L’autopsie réalisée lundi soir par le médecin légiste sur le corps du commerçant retrouvé égorgé à son domicile oriente l’enquête « à 90% » vers la thèse du suicide…

Depuis dimanche, les enquêteurs de la section de recherche de la gendarmerie tentent d’éclaircir le mystère autour de la découverte du corps d’un commerçant de 47 ans, retrouvé égorgé à son domicile. L’homme, prénommé Maui, était le gérant de la Maison de la presse de Nunue. Il a été retrouvé par son oncle dimanche matin dans un véritable bain de sang. La victime présentait une importante plaie à la gorge mais aussi des traces de contusions et plusieurs pansements et bandages. En effet, l’homme avait été soigné samedi soir pour plusieurs blessures, notamment au visage, au niveau de l’arcade sourcilière… Mais il n’avait rien dit au médecin ou à son oncle sur l’origine de ces blessures. Dimanche et lundi, les gendarmes ont mené une enquête de voisinage assez poussée et entendu les dernières personnes à être entrées en contact avec la victime. Pourtant les enquêteurs n’ont obtenu aucune explication, ni recueillis aucun témoignages sur une activité suspecte la nuit du drame. Un constat d’autant plus surprenant que la maison de la victime était située à quelques mètres de la gendarmerie…

L’égorgement s’apparente à une automutilation

L’autopsie du corps de la victime a été pratiquée hier soir à l’hôpital de Taaone. Et selon les conclusions du médecin légiste, la piste la plus vraisemblable est celle du suicide. Le corps de la victime présentait effectivement une plaie importante à la gorge, mais la carotide n’était pas touchée. « Le médecin légiste est sûr à 90% que cette plaie est une automutilation », a déclaré ce matin le procureur de la République, José Thorel. Un cas rare mais pas invraisemblable, selon le parquet. Pour autant, les enquêteurs n’abandonnent pas la piste de l’homicide. Le procureur a expliqué ce matin que le téléphone de la victime sera analysé et le système de vidéosurveillance du commerce de la victime sera également exploité.