ACTUS LOCALESSOCIÉTÉ La plaidoirie qui indigne Valentine BLUET 2017-09-21 21 Sep 2017 Valentine BLUET © Cédric VALAX Le Tapura Huiraatira et le ministère des solidarités ont réagi jeudi après-midi au propos tenus, et relatés dans La Dépêche de Tahiti, par l’avocat du mari violent condamné par la cour d’assises de Papeete pour avoir tué sa femme à force de coups. Dans sa plaidoirie de défense, Me Céran-Jérusalémy a indiqué que « Les Polynésiennes aiment être tapées. Ce n’est pas conforme aux normes européennes mais c’est la réalité ». Une défense « inacceptable » pour le Tapura. Jeudi après-midi, le Tapura Huiraatira a réagi à la plaidoirie de défense faite par Me Céran-Jérusalémy, lors du procès aux assises de Jean-Jacques Mara, condamné à 12 ans de réclusion criminelle pour avoir tué sa femme à force de coups de pieds et de poings. Une plaidoirie relatée par nos confrères de La Dépêche de Tahiti et reprise par le Tapura « Pour défendre son client, son avocat aurait invoqué « une explication culturelle » : « Les Polynésiennes aiment être tapées. Ce n’est pas conforme aux normes européennes, mais c’est la réalité ». Parlant aussi de « pratique ancestrale ». Des propos jugées « inacceptable pour défendre un comportement condamnable » et de poursuivre « Les femmes polynésiennes n’aiment pas être tapées, frapper n’est pas une preuve d’amour. C’est de la violence, jamais justifiable. Les hommes et les femmes sont égaux et aucun n’a le droit de frapper l’autre. Sans compter les effets désastreux sur les enfants ». Quelques heures plus tard, c’est le ministère des solidarités qui est montée au créneau. « Les violences conjugales ne sont pas des actes propres à la Polynésie. L’ensemble des pays du monde est touché par ce phénomène, pays développés comme pays en voie de développement » s’insurge le ministère avant de poursuivre « Il n’existe pas de norme européenne ni de norme polynésienne en matière de violence conjugale, et encore moins de norme culturelle et ancestrale ». Le ministère accuse même « Honte à celui qui a fait de la violence un élément de défense, comme si l’effet de manche attendu pouvait passer inaperçu ». Et de conclure « La responsabilité nous incombe à tous, femmes et hommes de loi, femmes et hommes du peuple, femmes et hommes politiques, de condamner et dénoncer ces violences et non de leur trouver des excuses nauséabondes ». Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)