Or la fédération des associations de protection de l’environnement demandait aussi à faire condamner la société chinoise pour préjudice écologique. Ce qui n’avait pas été le cas, ni en première instance, ni lors de l’appel. Cela au grand dam des avocats de la Fape, Me Mitaranga et Me Varrod qui s’étaient donc pourvus en cassation pour faire reconnaitre le préjudice écologique auprès de l’instance. Ce qu’elle a reconnu. « La cour de cassation a jugé que la précédente cour d’appel avait reconnu le préjudice écologique mais ne l’avait pas indemnisé, aujourd’hui le débat c‘est l’indemnisation du préjudice écologique » explique Me Mitaranga.
La défense de la Fape réclame 3,8 millions pour le préjudice écologique. Un montant calculé à partir de divers éléments comme la largeur de la nappe de mazout, son épaisseur, et de là calculer le prix que couterait à traiter un tel volume. Pour autant l’avocat ne se fait pas trop d’illusion quant au versement de la somme, si le tribunal abonde dans son sens. « Les sommes obtenues au titre du préjudice moral n’ont toujours pas été payées malgré plusieurs relances et on sait très bien que l’indemnisation qui pourrait nous être octroyée ne sera pas payée non plus. (…) La pollution des eaux polynésiennes ne doit pas être impunie, c’est une question de principe » assure Me Mitaranga.
Le délibéré est attendu pour le 15 décembre