La France leader mondial des terres rares ? C’est la question que pose Mikå Mered dans le « blog des expats » publié dans la version en ligne du magazine La Tribune ce lundi.
Et Mikå Mered n’y va pas de main morte ! Dans son article, le PDG de Polariis Cercle Arctique, dresse un bilan sur la gestion de la France quant à ses réserves de terres-rares et plus précisément en Polynésie française, « potentiel détenteur de 30% à 50% du marché mondial ».
Les terres-rares regorgent de matériaux indispensables aux nouvelles technologies, prisées par les sociétés à forte demande technologique comme la fibre optique ou les smartphones.
Comme l’indique Mikå Mered, ces ressources naturelles représentent un enjeu « politique et géostratégique » pour les pays qui en ont l’accès. Et c’est principalement le cas pour la Polynésie française, puissant vivier de ces métaux.
Quel est donc le problème soulevé par Mikå Mered ? Tout simplement, « Paris qui pâtît de son incapacité à gérer des Outre-mer », une France « passive » qui adopte une politique antagoniste à celle menée par le Danemark, qui possède au Groenland des métaux identiques et qui assure ainsi un développement économique pour l’île.
Point d’orgue du PDG de Polariis Cercle Arctique : « en Polynésie, le contrôle métropolitain n’est qu’artificiel car la perfusion budgétaire entretient une corruption généralisée, elle-même génératrice d’instabilité économique, politique et sociale. »
Conséquence logique de cette inactivité française, le monopole que possède la Chine sur ces ressources mondiales ne pourrait faire qu’amplifier.
Mikå Mered rappelle enfin qu’ « en 2011, le jeune sénateur indépendantiste Richard Tuheiava et 29 représentants de l’Assemblée territoriale sont allés jusqu’à pétitionner pour la réinscription de la Polynésie Française sur la liste des territoires à décoloniser de l’ONU afin de repenser un modèle de développement en conformité avec l’article 73 de la Charte des Nations Unies. »
La question de la gestion des réserves de terres-rares pourrait donc intéresser nos politiques et devenir cruciale pour le futur gouvernement du président Gaston Flosse.