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La Polynésie, laboratoire d’innovation en matière d’eau potable

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Le directeur général de Eau France de Suez, Bertrand Camus, représenté par la Polynésienne des eaux, a effectué une visite sur le fenua. L’occasion de faire le tour des infrastructures innovantes mis en place notamment à Bora Bora pour régler les problématiques liées à l’insularité. L’osmosun en est l’exemple.

Depuis maintenant 30 ans, la filiale Eau de l’entreprise Suez agit en Polynésie sous le nom de Polynésienne des eaux. Durant une semaine, le directeur général de Eau France de Suez, Bertrand Camus, était en déplacement sur le fenua pour visiter les infrastructures et « se rendre compte des problématiques ». Si Papeete, Pirae et Moorea, entre autre, bénéficient d’une distribution en eau potable, ce n’est pas le cas de la majorité des communes. En Polynésie, 50 % de la population n’a pas accès à l’eau potable. L’insularité est un véritable problème qui pousse Suez à créer des nouveaux modèles pour générer de l’eau potable.

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Si l’éloignement est une des problématiques majeures, il en est de même pour l’accès aux ressources en eau. Là encore « la situation est très disparate » explique Bertrand Camus.

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Cette solution de dessalement d’eau mer par un système d’osmose inverse alimenté grâce au soleil est l’osmosun. Cette unité de production d’eau potable a été installée en 2017 à Bora Bora par la start-up française Mascara NT. Il s’agit de 400m² de panneaux solaires qui alimentent l’unité d’osmose pour produire 70m3 d’eau douce par jour. C’est le deuxième dessalinisateur solaire au monde. Suez compte sur Bora Bora pour adapter l’osmosun à d’autres pays du Pacifique.

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Le digital s’inscrit également dans le développement des infrastructures de la Polynésienne des eaux. D’ici trois ans, l’ensemble des compteurs de Bora Bora seront connectés. Cela permettra la télé-relève mais aussi « de mieux gérer les systèmes, de mieux trouver et réparer les fuites, et ça permet aussi de détecter des fuites à l’intérieur des domiciles à partir de l’analyse de consommation » explique Bertrand Camus, et cela « pour préserver la ressource ».