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La Polynésie rend hommage aux Harkis

© Haut-commissariat

La journée nationale d’hommage aux Harkis a été marquée par le discours fort de François Hollande, reconnaissant la responsabilité de la France « dans l’abandon des Harkis ». Le discours de Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’État aux Anciens combattants et à la Mémoire auprès du ministre de la Défense, lu à Tahiti par Frédéric Poisot, le directeur de cabinet du Haut-commissaire, reprenait ces mots forts.

La journée nationale d’hommage aux Harkis a également été commémorée en Polynésie française ce dimanche. C’est Frédéric Poisot, directeur de cabinet du Haut-commissaire, qui a présidé la cérémonie, avec à ses côtés : Jean-Christophe Bouissou, porte parole du gouvernement et ministre du Tourisme, Marcel Tuihani, président de l’assemblée, Marcelino Teata, représentant le maire de Papeete, Patrick Yieng Kow, représentant le président du CESC et le colonel Paul Bader, représentant le ComSup.

Frédéric Poisot a lu le message de Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’État aux Anciens combattants et à la Mémoire auprès du ministre de la Défense. « En 1962, la France ne fut pas à la hauteur de la confiance que les Harkis avaient placée en elle. Elle n’accorda pas sa protection aux Harkis qui choisirent de rester dans leur pays, les livrant ainsi à de violentes représailles. Et pour ceux qui choisirent de rallier le territoire national, elle ne sut pas les accueillir comme ses enfants, les abandonnant dans des camps de transit où les conditions de vie étaient déplorables », a-t-il lu. « Nous devons poursuivre nos efforts avec ténacité, pour que ceux qui ont souffert d’avoir tant aimé la France, y trouvent la place qui leur revient de droit », conclut le discours.

Cette reconnaissance a également été exprimée par François Hollande dans son discours à l’Hôtel national des Invalides, à Paris, dimanche. Le président de la République a reconnu « les responsabilités des gouvernements français dans l’abandon des harkis ». Avec ce discours, il honore une promesse de campagne faite en 2012, où il s’était engagé à reconnaître la responsabilité de la France.