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La Polynésie veut devenir une destination « boutique », leader du « slow Tourisme »

Tahiti Tourisme a présenté cet après-midi les grandes lignes de la stratégie  Fāri’ira’a Manihini 2027. Pour le GIE il s’agit de « repenser » la filière, « privilégier la qualité à la quantité » et entrer dans une démarche de « tourisme inclusif et durable ». Cette nouvelle feuille de route, qui doit être votée par l’assemblée, a aussi pour objectif de démarquer le fenua des autres « destinations soleil » en devenant un leader « slow tourisme ».

À quelques semaines de la présentation et du vote de la nouvelle stratégie touristique à l’assemblée, le GIE Tahiti tourisme a présenté, cet après-midi, les grandes lignes de cette nouvelle feuille de route 2022 – 2027. Fāri’ira’a Manihini 2027, c’est le nom du document, affirme notamment la volonté de positionner la destination « Tahiti et ses Îles » comme une destination « boutique », leader du « slow tourisme » où l’on privilégie l’expérience et les rencontres avec la population. Cette nouvelle manière de penser le tourisme qui veut « privilégier la qualité à quantité » s’inscrit dans la démarche du « tourisme inclusif et durable » que martèle depuis plusieurs mois le GIE.

« Un touriste pour un habitant »

Dans un contexte de reprise encourageante de l’activité, Tahiti Tourisme et les nombreux acteurs du secteur consultés sont tombés d’accord sur cette stratégie complétement différente de celles proposées les années passées. Jusqu’à aujourd’hui, il a toujours été question d’objectif de croissance en termes de tourisme, mais cette fois, il est question de « fixer un plafond à 300 000 visiteurs par an », explique Jean-Marc Mocellin, directeur général de Tahiti Tourisme. « On s’est fixé un chiffre atteignable, mais que l’on ne souhaite pas nécessairement dépasser dans l’immédiat puisque l’on voudrait garder un touriste pour un habitant ».

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Dans cette même logique, il est aussi question de créer un comité de pilotage qui travaillerait sur le plan d’action à suivre vers cette transition durable. Elle prévoit aussi de faire des 27 comités du Tourisme que compte la Polynésie des relais pour que le déploiement de cette stratégie se fasse plus facilement sur l’ensemble du territoire. En mettant en place ce plan, Tahiti tourisme souhaite surfer sur la déferlante d’après-crise qui aurait « modifié les habitudes de voyage des visiteurs, mais aussi les attentes de la population locale désireuse d’un tourisme davantage responsable et vertueux ». Ce type de développement touristique répondrait donc selon le GIE aux « nouveaux besoins des visiteurs » mais aussi à ceux de l’industrie et de l’environnement.