La ministre de l’Ecologie n’a plus de rêve présidentiel, préférant se consacrer sur son nouveau « combat » : l’environnement.
L’INFO. Elle est passée à autre chose. Celle qui a récolté près de 17 millions de voix sur son nom en 2007 ne retentera pas sa chance dans la bataille de l’Elysée. C’est ce que ce Ségolène Royal a annoncé dimanche soir, sur France Inter. « Ce n’est plus mon timing, ça ne correspond plus à mon engagement, ni à ce que je me sens capable de faire pour continuer à être utile. La cause de l’environnement continuera à être mon combat, mais pas sous une forme électorale », a déclaré l’ancienne candidate socialiste à l’élection présidentielle contre Nicolas Sarkozy, aujourd’hui âgée de 61 ans.
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Une série de défaites. Ségolène Royal a essuyé de nombreux coups ces dernières années. Après avoir perdu la direction du parti socialiste dans des conditions « particulières » face à Martine Aubry, en 2008, elle échoue à la primaire du PS en 2001, et voit son ancien compagnon, François Hollande, remporter la mise. Pire encore, lors des élections législatives de 2012, elle est humiliée à La Rochelle par Olivier Falorni, un dissident socialiste soutenu par… Valérie Trierweiler, la compagne du président. Une série de déconvenues qui lui donnent envie de dire stop. « La politique, au sens où on se présente à des élections… Ce n’est plus ma perspective », a-t-elle ainsi insisté.
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Un sondage éclairant. Ségolène Royal a profité de son entrée au gouvernement pour redorer son image, quelque peu brouillée ces dernières années. Selon un sondage Odoxa publié dimanche par Le Parisien/Aujourd’hui en France, ils sont une majorité (54%) à penser qu’elle est une bonne ministre de l’Ecologie. En revanche, 55% des Français ont une mauvaise opinion d’elle (ils étaient 64% en novembre 2013) et 52% des personnes interrogées ne souhaitent pas qu’elle « continue à l’avenir à jouer un rôle politique important ». Le rejet est encore plus important si la ministre était candidate PS à la présidentielle (77% contre, 47% pour). Ceci explique donc peut-être cela. « Il faut savoir arrêter à un moment la politique, au sens (de) la politique électorale », a tranché la ministre de l’Ecologie.
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