Au troisième jour de grève, le conflit s’envenime entre les employés de la Brasserie de Tahiti et la direction. Aucune négociation n’est à l’ordre du jour et d’autres conflits semblent poindre. La direction entend porter plainte en diffamation contre le délégué syndical, Gilles Helmes, et ce dernier a invité l’inspection du travail à constater la présence d’intérimaires pendant la grève.

Malgré 80% des employés de la production et de la logistique en grève, la situation ne semble pas prête à évoluer à la Brasserie de Tahiti. Bien au contraire… Selon le délégué syndical de A ti’a i mua, Gilles Helmes, la direction compte porter plainte en diffamation suite à ses propos concernant des employés ayant fait un passage en psychiatrie.

Gilles Helmes explique également avoir fait appel à l’inspection du travail mercredi matin pour dénoncer la présence d’intérimaires durant la période de grève. Il indique que le remplacement d’employés grévistes par des intérimaires est interdit par le code du travail…

Contacté mercredi matin, le directeur général de la Brasserie de Tahiti, Thierry Mosser, a confirmé qu’une plainte en diffamation serait déposée à l’encontre de Gilles Helmes. En tant que mandataire social de la société, Thierry Mosser explique être responsable de ses employés devant la loi. Le directeur général confirme également la présence d’intérimaires et de contrats à durée déterminée dans les effectifs de la Brasserie. Mais il assure que ce personnel était présent dans la société avant la grève et que l’inspection du travail n’y a rien trouvé à redire…