ACTUS LOCALESSOCIAL La prime de retraite qui va coûter 372 millions à la CPS Antoine Samoyeau 2017-11-14 14 Nov 2017 Antoine Samoyeau © Cédric Valax Une nouvelle polémique agite le conseil d’administration de la Caisse de prévoyance sociale (CPS). Le passage de la prime maximale de départ à la retraite des employés de la CPS de 5 à 12 mois de salaire. Coût estimé de la mesure : 372 millions de Fcfp de dépenses supplémentaires pour la CPS sur les années 2017 à 2019. Après l’affaire de l’indemnité de départ de l’ancien directeur de la CPS, Régis Chang, une nouvelle polémique agite le conseil d’administration de la Caisse. Comme l’ont révélé lundi nos confrères de Tahiti Infos, le conseil d’administration de la CPS vient de refuser de voter son budget administratif 2017. Pourquoi ? Principalement en raison du passage de la prime maximale de départ à la retraite des employés de la CPS de 5 à 12 mois de salaire. Une mesure prise en début d’année, alors que la CPS était administrée par son unique « administrateur provisoire » : le syndicaliste de A Ti’a i Mua, Yves Laugrost. Officiellement, cette mesure découle de l’application du protocole d’accord de fin de grève signé en 2015. Selon ce protocole, des négociations devaient être entreprises en interne à la CPS pour mettre fin à un système assez improbable : l’existence d’une indemnisation des employés de la CPS lorsqu’ils sont licenciés pour faute grave (!). « C’était plus avantageux de casser la gueule de son patron que de partir en retraite », résumait Yves Laugrost lundi sur Tahiti Infos. En contrepartie de la suppression de cet incroyable avantage, le protocole d’accord de 2015 prévoyait que des négociations devaient être engagées avec le conseil d’administration de la CPS pour augmenter l’indemnité de départ à la retraite des employés de la CPS. Jusqu’à 12 mois de salaire d’indemnité de départ en retraite En fait de négociations avec le conseil d’administration, les discussions se sont tenues avec le seul administrateur provisoire début 2017. Un accord a été trouvé pour « revaloriser les valeurs du travail et de la loyauté vis-à-vis de l’entreprise ». Selon cet accord, à compter de 2017, l’employé quittant la CPS pour un départ en retraite, même anticipé, bénéficie d’une indemnité fixée à 50% de salaire par années d’ancienneté, plafonnée à 12 mois de salaire (contre 5 mois auparavant, NDLR). Tout le problème de cette mesure, c’est qu’une vague de départ à la retraite devrait intervenir en 2018 à la CPS. Selon les documents internes à la CPS que Radio 1 s’est procuré, la CPS a chiffré le nombre d’employés concernés à 102 d’ici la fin 2019. Mais surtout, la CPS a chiffré le coût de cette mesure : +33 millions de Fcfp en 2017, +307 millions de Fcfp en 2018 et +32 millions de Fcfp en 2019. Soit un total de 372 millions de Fcfp de dépenses supplémentaires pour la CPS sur trois ans ! Un chiffre qui a fait reculer plusieurs administrateurs lors du vote du budget administratif 2017 il y a quelques jours. Le budget devrait être examiné en deuxième lecture par la CPS La suite logique de cette affaire, c’est que le budget administratif 2017 de la CPS devrait retourner, non voté, devant le conseil des ministres. Et que le conseil des ministres devrait le renvoyer en deuxième lecture devant le conseil d’administration de la CPS. Reste à savoir quelle sera la nouvelle position des administrateurs. En effet, le vote s’est joué à une voix et les administrateurs n’étaient même pas tous présents. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Tags:CPSRetraités