Radio1 Tahiti

La proposition de loi de Tina Cross sur la péréquation dans l’électricité toujours au point mort

© Nicolas Perez

Après trois tentatives, la proposition de loi de la représentante Tavini à l’assemblée, Tina Cross, sur la création d’un « dispositif de solidarité et de péréquation dans le domaine de l’électricité » devait enfin être à l’ordre du jour de la commission de l’Équipement qui se tenait jeudi matin. Mais le gouvernement est intervenu, et Tina Cross l’accuse de jouer la montre.

Déposée le 7 septembre 2018, la proposition de loi de Tina Cross sur la péréquation dans le domaine de l’électricité devait être examinée jeudi matin en commission de l’Équipement. « Étant donné que le Tapura a la majorité au sein de la commission de l’Équipement, mon dossier a évidemment été retiré de l’ordre du jour », dit-elle. L’intervention de la ministre en charge de l’Énergie, Tea Frogier, a bloqué son examen, en assurant que le gouvernement préparait son propre projet de loi sur le sujet, projet qui serait présenté durant la prochaine session budgétaire. Ce qui alarme la représentante  :

https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2019/05/TINA-CROSS-ELECTRICITE-.mp3?_=1

La présidente de la commission, Teura Iriti, a demandé l’organisation  la semaine prochaine d’une réunion de travail sur cette proposition de loi, ce qui ne satisfait pas Tina Cross : « L’objectif c’est qu’il y ait rapidement un vrai débat, soit sur notre proposition, soit sur le projet de loi du gouvernement ! »

Si le Tahoeraa soutient l’initiative de Tina Cross sur ce dossier, Teura Iriti semble plus sereine : « Le dossier est en cours, il sera présenté en début de session budgétaire en septembre, nous pouvons attendre jusque-là. Tina Cross pourra présenter sa version en réunion de travail. »

« Le ressenti que nous avons, poursuit Tina Cross, c’est que c’est encore envoyé aux calendes grecques. Ça compromet la possibilité de voir arriver d’éventuels concurrents compétitifs au moment de la fin des concessions en 2020. Pourquoi l’ouverture à la concurrence est-elle possible dans l’aérien, aujourd’hui tout le monde est content, et pourquoi ce n’est pas possible dans le domaine de l’énergie ? » Pour la représentante Tavini, « l’autorité concédante qui est le Pays se fait dicter sa conduite, ce n’est pas normal. »