Vendredi matin à l’université, plusieurs chercheurs venus de France et d’Australie ont tenu un séminaire sur l’état de la recherche sur la vanille de Polynésie. La veille, Timeri Atuahiva, chercheuse de 30 ans à l’Epic Vanille de Tahiti avait présenté sa thèse, fruit d’un travail sur l’existence d’un champignon qui fragilise le fameux « or noir » polynésien…
La fusariose. C’est le nom du champignon responsable du dépérissement des racines et des tiges de la vanille tahitensi, l’espèce d’orchidée à l’origine de la production de la précieuse épice. Timeri Atuahiva, chercheuse depuis cinq ans à l’Epic Vanille de Tahiti l’a découvert dans les plantations de Raiatea. La jeune femme se félicite aujourd’hui que ses recherches puissent constituer « un grand pas scientifique » qui pourrait re-booster les productions de certains cultivateurs.
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Après le travail d’identification de la pathologie, c’est au tour de la responsable du pôle recherche de l’Epic Vanille à Raiatea, Sandra Lepers-Andrzejewski, d’entrer en action. La chercheuse devra créer une nouvelle variété de plantes capables de neutraliser la fusariose.
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La thèse soutenue jeudi à l’université est la troisième réalisée par un scientifique issu de l’Epic Vanille de Tahiti en dix ans. L’établissement public reste pionner dans la recherche sur la vanillle tahitensi grâce notamment à la publication de sa carte génétique. L’or noir polynésien, que les grands chefs s’arrachaient pour son fort pouvoir aromatique, suscite particulièrement l’attention des chercheurs internationaux qui l’étudient face à la vanille bourbon, beaucoup moins riche en saveurs. Jeudi, le jury était d’ailleurs composé de plusieurs scientifiques de renom, dont deux chercheurs de Sydney et de La Réunion.