La rédactrice en chef de Tahiti Nui Télévision (TNTV) a posé sa démission jeudi. Elle déclare qu’elle souhaite « changer de voie, tout simplement ». Certains employés de la chaîne évoquent des « pressions émanant de la direction » mais celle-ci affirme «on n’est pas parties fâchées ».
La rédactrice-en-chef de Tahiti Nui Télévision (TNTV) Lara Dupuy a posé sa démission jeudi. Contactée, elle confirme l’information et explique qu’elle « jette l’éponge, mais pas pour un autre travail », et rajoute « j’ai envie de changer de voie, tout simplement ». Son départ est fixé au 23 octobre.
Dans la chaîne du Pays, les employés avancent d’autres raisons à cette démission. L’ancien rédacteur-en-chef Bertrand Parent « avait mis la barre très haut »,disent-ils, « ce n’est pas évident de reprendre derrière lui ». D’autres parlent de « pressions émanant de la direction » à propos de la ligne éditoriale : « Il faut tout traiter lorsqu’il s’agit du président. Par contre lorsque le Tavini fait une conférence de presse, la rédaction n’est pas obligée de traiter le sujet ».
« Un grand malaise à la rédaction »
Mateatata Maamaatuaiahutapu dément . « C’est tout l’inverse , dit-elle, on avait trop de sujets politiques et on voyait trop le gouvernement (…). Il en va aussi de la crédibilité du journal et de la chaîne. C’est fini ce temps-là ». La directrice de TNTV se défend d’être la cause de la démission de Lara Dupuy : « Si elle a démissionné c’est qu’elle a ses raisons.Tout va bien, on n’est pas parties fâchées (…). Il n’y a pas de problèmes, c’est la vie d’une rédaction (…).». La directrice de TNTV rajoute que sa rédactrice-en-chef est « une bonne journaliste et j’ai soutenu sa candidature. Il faut admettre qu’elle a de vraies compétences ». Elle précise que Lara Dupuy « a préféré démissionner avant » la fin de sa période d’essai, à la fin du mois.
Mateatata Maamaatuaiahutapu indique qu’un appel à candidature sera lancé prochainement mais qu’en attendant « je vais faire avec l’équipe que j’ai (…) ce n’est pas cela qui va nous atteindre, on a connu pire même si ce n’est jamais facile (…) mais c’est embêtant ».
Face à cette démission, les journalistes de la rédaction disent simplement « allons de l’avant » ou « haere i mua ».