ACTUS LOCALESSANTÉ La réforme du médecin traitant détricotée Antoine Samoyeau 2018-04-10 10 Avr 2018 Antoine Samoyeau © Radio 1 En fin d’année dernière, le syndicat des médecins libéraux de Polynésie française avait attaqué la réforme du gouvernement qui instaurait le médecin traitant, le parcours de soins et le panier de soins. Ironie de l’affaire, le Conseil d’Etat a validé le panier de soins -contre lequel s’élevaient les médecins- et il a censuré la réforme du médecin traitant -à laquelle les médecins n’étaient pas opposés. C’est ce qui s’appelle rater sa cible. En décembre dernier, le syndicat des médecins libéraux de Polynésie française avait saisi le Conseil d’Etat contre la loi du Pays instaurant le médecin traitant, le parcours de soins et le panier de soins. Le syndicat n’était pas opposé aux deux premières mesures, mais s’élevait vivement contre la création du « panier de soins » accusé de « mettre le patient au second plan ». Or le Conseil d’Etat s’est prononcé le 6 avril dernier sur ce recours. Et s’il a jugé parfaitement légales les réformes du parcours de soins et du panier de soins, il a en revanche largement détricoté la réforme du médecin traitant. En détails, l’instauration du médecin traitant devait conduire à éviter le « nomadisme médical » et permettre à la CPS de faire des économies. Le Pays avait donc prévu un médecin traitant unique par patient, avec un ticket modérateur plus cher en cas de changement de praticien. Le Pays établissait une liste restrictive des changements de médecin traitant autorisés : en cas de « rupture de confiance », de changement de résidence ou de cessation d’activité du médecin évidemment. Problème, pour le Conseil d’Etat ces critères méconnaissent « le principe général du droit tenant à la liberté de choix de son médecin par le patient ». Tous ces articles ont donc été censurés par le Conseil d’Etat. Le principe de l’instauration du médecin traitant existe aujourd’hui en Polynésie française. Mais il est tout à fait possible d’en changer sans aucun frais supplémentaire. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)