L’avocat parisien de plusieurs familles de victimes du crash d’Air Moorea, Me Etienne Rosenthal, a s’est exprimé lundi dès l’ouverture du procès sur les griefs reprochés aux prévenus. Il estime que la maintenance de l’avion n’a pas été assurée « sérieusement » et qu’elle l’a été par « des gens pas forcément compétents ».
Dès l’ouverture du procès Air Moorea lundi matin, le principal avocat parisien des parties civiles, Me Etienne Rosenthal, est revenu sur les « hypothèses » soulevées par la défense sur l’état de santé du pilote ou une erreur de pilotage. L’avocat affirme que c’est le rôle de la défense « bien obligée d’essayer de trouver une explication autre que celle qui s’impose ». Selon lui, la défense ne fera « qu’essayer de poser un doute » pendant toute la durée du procès.
Pour l’avocat de la partie civile, il n’y a aucun doute : « la rupture du câble (…) parait difficilement contestable ». Me Rosenthal renvoie aux témoignages lus lundi après-midi à l’audience. « On a, à l’évidence, quelqu’un qui n’a pas pu faire de malaise mais qui a essayé d’éviter la catastrophe. Mais techniquement, c’était impossible ».
L’avocat affirme à propos de la rupture du câble de gouverne que « dès le départ les choses ont été claires. Trois heures après le crash, trois personnes avaient déjà soulevé cette idée là ». Pour Me Rosenthal, le dossier est truffé « d’éléments qui montrent qu’il y a un véritable problème » dans l’entretien des appareils d’Air Moorea. « D’autant, rappelle-t-il, que ce n’est pas le seul avion qui a été mal entretenu ».