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La sécurité aérienne au coeur des débats du procès Air Moorea

© Grégory Boissy

Les paramètres techniques de la surveillance et de la sécurité aérienne étaient au cœur du procès Air Moorea jeudi. Des témoins cités par la défense ont expliqué qu’il était « plus facile de dévier » dans les petites entreprises que dans les grandes. La partie civile affirme que « ces hauts responsables de la sécurité aérienne » se cachent derrière l’administratif et que ce procès « apportera des enseignements » au niveau de la sécurité aérienne au fenua.

Le quatrième jour de procès Air Moorea a surtout été consacré aux témoins appelés à la barre par les conseils de l’aviation civile et du groupement pour la sécurité de l’aviation civile (GSAC). Ils estiment que le « système qualité » qui est à la charge de la compagnie Air Moorea « n’était pas aussi performant que celui qu’on souhaitait ». La partie civile estime que les organismes chargés de la surveillance et de la sécurité utilisent comme « paravent » les procédures administratives.

« Un domaine assez complexe »

La technique : « un domaine assez complexe ». La phrase a été prononcée par les deux premiers témoins de la défense, l’un retraité de l’aviation civile, Bernard Marcou, et le second, ancien du groupement pour la sécurité de l’aviation civile (GSAC), Francis Jouvard, appelés à la barre pour définir au mieux le rôle de chacun sur le plan de la sécurité. Il a donc été question de délivrance des certificats de production, de surveillance continue, de programme d’entretien, de révisions mineures ou encore de contrôle technique. Ce dernier point que que Bernard Marcou considère comme étant un « domaine assez complexe que les gens qui travaillent de l’intérieur connaissent bien ».

Le retraité de l’aviation civile a concédé « chaque accident est un raté (…) dans le processus interne pour garantir la sécurité ». Selon lui « dans les grandes compagnies c’est plus difficile de dévier, alors que dans les petites c’est plus facile ».

Mais le témoin cité par la défense a assuré que les « défauts qui ont été trouvés n’avaient pas le moindre rapport avec l’accident ».

« Une absence totale de surveillance technique »

De son côté, l’avocat de la partie civile Me Jean-Pierre Bellecave estime lui que « ces hauts responsables de la sécurité aérienne et de la surveillance de la sécurité aérienne sont un peu perdus par la lourdeur des charges dont ils sentent le poids sur leurs épaules ». Il considère d’ailleurs qu’au niveau de la sécurité aérienne, le crash de Air Moorea « apportera des enseignements ».

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1 Commentaire

  1. pat
    12 octobre 2018 à 7h32 — Répondre

    quels enseignements?? trop lourdes charges mais salaires pas trop lourds!!!!
    parlons de MOOREA catastrophe, mais peut être une nouvelle au Marquises
    les twins sont toujours en panne, encore la semaine dernière alors qu’ils sortent de grands contrôles il y a un mois après 15 jours d’indisponibilité mais personne ne le sais à Tahiti
    quand ma voiture commence à tomber en panne toutes les 2 semaines je commence à réfléchir à en acheter une nouvelle…. Les Marquisiens ont peur d’un accident mais ne disent rien, fataliste, car personne n’écoute , la seule réponse donnée c’est que ces liaisons inter iles sont trop couteuses et ne rapportent rien à air tahiti

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