Olivier Kressmann ©Cédric VALAX

Interrogé après l’Assemblée générale du Medef Polynésie qui s’est tenue jeudi soir, le patron des patrons, Olivier Kressmann, est revenu sur ses inquiétudes formulées il y a deux mois sur les conséquences économiques d’une nouvelle instabilité politique. A l’époque, Olivier Kressmann et son homologue de la CGPME, Christophe Plée, avaient chacun adressé une lettre ouverte aux représentants de l’assemblée. Aujourd’hui, le président du Medef Polynésie a le sentiment d’avoir été entendu. Il souligne par ailleurs les « bonnes relations » entretenue entre le patronat et le gouvernement Fritch.

Olivier Kressmann n’avait pas mâché ses mots dans sa lettre ouverte du 2 février dernier. Un courrier rédigé une semaine après la proposition de réforme du statut du Tahoeraa et deux semaines après le report de l’examen du projet de délibération sur la réévaluation des indemnités du président Edouard Fritch. « Il n’y a plus de temps pour les querelles partisanes ou personnelles », écrivait-il. « Une nouvelle situation d’instabilité politique conduirait à une gabegie financière scandaleuse et à un anéantissement pathétique des actions positives qui sont en cours. Ne pas l’entendre et ne pas le considérer vous rendrait personnellement responsable des catastrophiques conséquences économiques et sociales que l’ensemble des Polynésiens continuerait de subir. » Près de deux mois se sont écoulés depuis et les tensions politique se maintiennent, notamment au sujet des élections sénatoriales. Pourtant Olivier Kressmann a le sentiment d’avoir été entendu par la classe politique. Selon lui, les élus sont désormais conscient : « que le monde économique et la population les regardent avec gravité ».

Olivier Kressmann a également évoqué la relation entre le patronat et le gouvernement. « On est écoutés, c’est quelques chose qui est assez nouveau », déclare t’il.