Lors de son allocution aux côtés d’Édouard Fritch, ce vendredi matin, Dominique Sorain a voulu rassurer sur l’aide de l’État à la Polynésie pour traverser la crise du coronavirus. Alors que plusieurs élus s’inquiétaient, ces derniers jours, du silence de Paris, le Premier ministre Édouard Philippe aurait répondu aux lettres de la présidence. Plusieurs mesures d’aides économiques métropolitaines devraient s’appliquer au fenua.
Des lettres sans réponses, un flou sur l’étendue des mesures nationales… Alors que le Pays a mobilisé 32 milliards de francs de son budget pour sauvegarder l’économie du fenua, certains chefs d’entreprises et plusieurs élus se sont interrogés sur les aides de l’État et sur le manque de communication de Paris à ce sujet. Des « questions légitimes » et qui sont « entendues », a assuré ce matin Dominique Sorain. Le haut-commissaire a rappelé que « le Premier ministre avait indiqué dès l’amplification de la crise que la solidarité nationale s’applique et s’appliquera pleinement dans le cadre des compétences d’Outre-Mer« . Édouard Philippe aurait en outre répondu jeudi au gouvernement polynésien pour assurer du soutien de l’État.
Plusieurs mesures annoncées au niveau nationales vont donc « s’appliquer en Polynésie Française » :
- Le financement exceptionnel des banques pour leur permettre de continuer à soutenir le tissu économique
- La garantie des prêts aux entreprises en difficulté via la Banque publique d’investissement (BPIFrance, qui dispose depuis peu d’une antenne en Nouvelle-Caléodnie, mais pas au fenua)
- La création d’un fonds de solidarité au profit des petites entreprises, en collaboration avec le pays
- La facilitation des prêts par l’AFD et par la Banque des territoires
- L’accélération des dotations aux communes et au Pays pour soutenir leur trésorerie
Il ne s’agirait là que des « première mesures » prises par l’État. « Elles ont été prise dans l’urgence, à un moment où la nation dans son ensemble fait face à une crise sans précédent et où les morts se compte par milliers », a pointé Dominique Sorain. D’où, peut-être, les latences dans la communication entre Paris et Papeete. Les modalités d’applications de ces différents dispositifs sont à l’étude au Haussariat et au gouvernement.