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La Taho’e, une course pour « se jauger » et non plus pour « se plaindre » de l’organisation du Te Aito

La course « Save Va’a », née d’un mouvement visant à faire face à l’organisation de la précédente édition de la mythique course du Te Aito, a été rebaptisée la Taho’e cette année. Un changement de nom qui veut marquer un certain « apaisement » entre les organisateurs des deux épreuves qui se déroulent à une semaine d’intervalle. La Taho’e qui s’inscrit désormais simplement comme une grande compétition à ajouter au calendrier des férus de rame est prévue ce samedi. Les premiers participants ont récupéré leur pack de course ce jeudi et certains rameurs prévoient de participer aux deux courses.   

La Taho’e se prépare. Ce matin, les participants ont été invités à récupérer leur pack de course sur le site de Vaitupa à Faa’a. À ce jour, les organisateurs, qui doivent encore « finaliser certains détails », dénombrent déjà plus de 600 inscrits. Un chiffre qui risque encore d’évoluer puisque les athlètes ont jusqu’à 8 heures ce samedi, jour de course, pour s’enregistrer. Si à la base cette épreuve, organisée l’an dernier en une semaine, visait à manifester contre l’organisation du Te Aito, elle n’a, selon ses organisateurs, plus la même vocation aujourd’hui. Satisfaits des changements et des nouvelles dispositions engagées par Te Aito Events sur l’édition 2024 de ses deux épreuves mythiques, les champions ont décidé de rebaptiser leur course la « Taho’e », ce qui signifie l’union. « On n’est plus là pour se plaindre de l’organisation du Te Aito, confie Kevin Céran-Jerusalemy. Je pense même qu’on est complémentaires. Il y a des étrangers qui sont descendus pour notre course alors que les années précédentes ils descendaient pour une seule course et rentraient juste après. Cette année, ils vont profiter de participer à deux grandes épreuves individuelles à Tahiti. »

​Ce jeudi, les organisateurs comptaient déjà une quinzaine de rameurs étrangers inscrits : des Hawaiiens, des Français mais aussi beaucoup de Néo-Zélandais. Parmi eux, Manutea Millon participera samedi à la Taho’e, avant d’enchaîner la semaine prochaine avec le Te Aito. Pour le rameur d’Aotearoa qui va s’aligner pour la première fois depuis le début de l’année sur une compétition au fenua, l’enchaînement des deux épreuves est une aubaine. « Je trouve que c’est une bonne initiative ce que les copains ont fait l’année dernière avec le mouvement Save Va’a, ça a fait bouger les choses dans le bon sens. On peut voir cette année que le Te Aito a remis en question son organisation et ses premières », se réjouit le champion. « Moi, je ne vais pas cracher dessus. Je suis là pour voir un peu mon niveau, préparer les championnats du monde qui arrivent en août et toutes les courses sont bonnes à prendre pour se mesurer aux autres concurrents. »

Comme lui, plusieurs dizaines de rameurs locaux, motivés surtout par les prize money en jeu, devraient s’aligner sur les deux épreuves de V1. Nombreux aussi sont ceux qui ont décidé de faire l’une ou l’autre pour des raisons de préparation physique. Les champions engagés dans l’organisation de la Tahoe s’aligneront, cette année en tout cas, seulement sur leur parcours, mais ne se disent pas forcément fermés à participer au Te Aito l’an prochain.

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