Radio1 Tahiti

La vente de médicament à l’unité, c’est pour bientôt

© Max PPP

Marisol Touraine doit annoncer vendredi à quelle date elle va lancer son expérimentation. Cent pharmacies, réparties dans quatre régions différentes sont concernées.

Le sur-mesure arrive en pharmacie. a Ministre de la Santé, Marisol Touraine va présenter vendredi le programme d’expérimentation de la vente de médicaments à l’unité. Un projet qu’elle défend depuis un an, avec pour objectif de faire des économies à la Sécurité sociale, tout en luttant contre la mauvaise utilisation des médicaments.

>> LIRE AUSSI – Quatre régions testent la vente de médicaments à l’unité

Cent pharmacies réparties dans quatre régions. En août dernier, quatre régions ont déjà lancé un appel aux pharmaciens pour expérimenter ce dispositif. Les agences régionales de santé (ARS) d’Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Lorraine et Limousin ont ainsi été désignées par le ministère des Affaires sociales pour recruter des pharmacies volontaires. Concrètement, pour l’heure, cela sera possible dans cent pharmacies en France, soit 25 dans chaque région choisie. Ces cent officines, toutes volontaires, vont être désignées dans les semaines à venir.

Des tests seulement avec les antibiotiques. Cette expérimentation, qui va durer trois ans, ne va concerner que certains antibiotiques. Car l’objectif principal est de réduire leur diffusion et de lutter contre les résistances générées par leur surconsommation. L’utilisation répétée d’antibiotiques rend ce médicament inefficace, puisque les bactéries présentes dans le corps finissent par s’y habituer.

« Mettre le nombre exact de comprimés ». Alain Perrier, pharmacien à Seilhac, dans le Limousin, s’est porté volontaire pour participer au projet. Pour lui, vendre des antibiotiques à l’unité n’a rien de compliqué. « Ce qu’on va avoir à faire c’est de mettre le nombre exact de comprimés qu’ont prévu les médecins. Deux comprimés de plus dans une boîte, ils vont rentrer. Par exemple, si j’ai une boîte de huit et qu’il en faut dix, je mettrai les deux comprimés de plus dans la boîte, je les découperai », détaille le pharmacien au micro d’Europe 1.

Désengorger les placards. Pour sa participation à cette expérimentation, ce pharmacien va toucher jusqu’à 1.500 euros par an. Les patients y gagneront aussi. Ils devront donner leur accord en remplissant un formulaire. Et une rémunération spécifique, allant jusqu’à 300 euros, leur sera versée. Selon les chiffres officiels, les Français stockent 1,5 kg de comprimés, pilules et autres sirop qui ne servent à rien dans leurs armoires à pharmacies.

Source : Europe1