ACTUS LOCALESCULTURE La vie, les paysages et le mana polynésiens sous un tunnel parisien Charlie Réné 2023-08-11 11 Août 2023 Charlie Réné Les vagues de Teahupo’o ou les sommets de Moorea, le Diadème, des tiki ou la grâce des raies manta… Le très fréquenté tunnel Henri IV, sur les bords de Seine, a pris des airs de Polynésie. Après plusieurs semaines de travail, l’artiste Sarah Viault, qui s’est fait connaître au fenua, vient d’y inaugurer, avec le Guadeloupéen Babs UV tpk une fresque monumentale de 1 700 mètres carrés sur le thème de l’urgence climatique et des Jeux olympiques. Attention, peinture fraîche sous le tunnel Henri IV. C’est dans ce long sous-terrain des bords de Seine, où transitent beaucoup de Parisiens à pied, en vélo ou trottinette, qu’a été inaugurée ce vendredi soir la fresque commandée par la Mairie de Paris à Babs UV tpk et à Sarah Viault. Le premier, « légende » du street art parisien, est originaire de Guadeloupe, la seconde s’est fait connaître grâce à son travail avec Ono’u, ses illustrations et peintures à Tahiti, où elle est installée depuis plusieurs années. Deux styles, deux univers, deux visions dans un même projet XXL : au total, ce sont 500 mètres de façade qui ont été peintes ces trois dernières semaines par le duo, aidé par quelques petites mains du collectif Urban Art Crew. Un thème, toutefois, réunissait les deux graffeurs : l’urgence climatique, sujet qui peut rassembler le Paris des accords de la COP et la Polynésie des écosystèmes et atolls à préserver des effets du réchauffement. roswitha2paris C’est ainsi que sous le tunnel Henri IV, les passants suivent désormais des îles et montagnes flottantes, qui ressemblent à s’y méprendre au Diadème ou aux sommets de Moorea, peuvent croiser des baleines à bosse, des motifs récifaux, des tiki ou des raies manta. Et plus ils s’enfoncent dans le tunnel, plus le paradis naturel et coloré offert par Sarah Viault se confronte à des dangers, des risques de disparition très graphiquement exprimés. Babs a adopté la même démarche, mais dans un style beaucoup plus urbain, faisant voler les rames de métro plutôt que les tortues et sensibilisant, lui aussi, aux dangers qui pèsent sur la planète. Les deux street artists, dont l’œuvre monumentale s’est affichée dans beaucoup de médias nationaux ces dernières heures, ont aussi joué sur la thématique des JO, avec la vague olympique de Teahupo’o d’un côté et des variations sur les anneaux de l’autre. La fresque de 1 700 mètres carrés n’est pas temporaire : la mairie de Paris prévoit même de l’entretenir pour la faire durer. Et elle sera mise en avant : l’association Urban Art Crew organise sous le tunnel des visites guidées tous les week-ends jusqu’au 3 septembre. ©Fabe Collage Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Elisabeth Cruz (@elisabeth_cruz_streetart) Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)