C’est une exclusivité Radio 1, le parquet de Papeete vient de « classer sans suite » l’enquête sur la succession de Me Bruggmann qui avait éclaté au grand jour le mois dernier, lors d’une retentissante perquisition au cabinet du notaire à Papeete. Le parquet estime que « les faits ne sont pas punis par la loi ».
Moins d’un mois après les deux perquisitions très remarquées des enquêteurs de la brigade financière de la Direction de la sécurité publique (DSP) dans les cabinets de Mes Bruggmann et Clémencet, le parquet de Papeete a « classé sans suite » l’enquête préliminaire ouverte pour « escroquerie » sur les conditions de la succession de Me Bernard Bruggmann. Dans son avis daté du jeudi 2 novembre dernier, que Radio 1 a pu consulter, le procureur de la République, Hervé Leroy, indique sommairement que « les faits ne sont pas punis par la loi ».
Selon nos informations, cette enquête avait été ouverte à la suite des dénonciations d’un des notaires salariés de l’étude Bruggmann, Me Frédéric Rapady, contre son employeur, Me Bernard Bruggmann, et l’autre notaire salarié de l’étude, Me Alexandre Yao, sur les conditions de la succession de l’étude. Notaire historique de Papeete et touché par une grave maladie, Me Bruggmann a récemment organisé sa succession en choisissant de confier son étude à son notaire le plus ancien Me Yao. Une bataille de succession s’est alors engagée et, toujours selon nos informations, Me Rapady a déposé récemment un recours au civil pour demander près de 167 millions de Fcfp à son employeur. Me Rapady a depuis été mis à pied de l’étude Bruggmann et l’affaire, sur le plan civil, est toujours en cours.
En l’absence de Me Bruggmann, actuellement hors territoire pour raison médicale, le conseil des ministres a pris un arrêté mercredi pour désigner Me Mélissa Lau comme notaire intérimaire. Me Lau a prêté serment jeudi matin à la cour d’appel pour assurer l’intérim de l’étude Bruggmann.