ACTUS LOCALESJUSTICE L’affaire Haddad-Flosse suspendue dès l’entame Antoine Samoyeau 2015-04-15 15 Avr 2015 Antoine Samoyeau © Delphine Barrais Le procès de l’affaire Haddad-Flosse s’est ouvert mercredi matin devant la cour d’appel de Papeete. Comme prévu, les avocats de la défense ont tous immédiatement demandé la nullité des citations envoyées par le parquet général dans ce dossier. La cour a mis sa décision en délibéré jusqu’à jeudi matin. Gaston Flosse, Geffry Salmon, Melba Ortas, Michel Yonker ou encore Emile Vernaudon étaient tous présents à l’audience du côté des prévenus. Seul l’homme d’affaire Hubert Haddad manquait à l’appel. Dans la salle se trouvaient également quelques supporters de l’ancien président du pays, tels que Marcel Tuihani ou encore Teura Iriti… Et comme Radio 1 l’avait annoncé la veille, les avocats de la défense ont débuté le procès par des recours à l’encontre des citations des prévenus du dossier. Il faut rappeler qu’en juin 2014, la cour d’appel de Papeete avait annulé « l’ordonnance de renvoi » de l’affaire Haddad-Flosse au motif que les chefs de renvoi ne correspondaient pas exactement à ceux des mises en examen, notamment pour Gaston Flosse. Pourtant, le parquet général n’a pas souhaité retourner le dossier à l’instruction pour demander au juge de « revoir sa copie », et il a convoqué tous les prévenus sur la base de nouvelles citations. La défense vent debout contre le parquet général Les avocats s’en sont vivement pris au parquet général pour cette procédure qu’ils estiment parfaitement illégale. Pour l’avocat parisien d’Hubert Haddad, Me Francis Szpiner : « Cette procédure n’a pas lieu d’être ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2015/04/Szpiner-sur-procès.mp3 L’avocat de Gaston Flosse, Me François Quinquis, qualifie même l’attitude du ministère public dans ce dossier de « pathétique ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2015/04/Quinquis-sur-procès.mp3 Dans ses réquisitions, l’avocat général a expliqué avoir souhaité proposer une alternative juridique évitant de perdre à nouveau plusieurs années de procédures sur ce dossier. Il a demandé à la cour d’appel d’évoquer l’affaire Haddad-Flosse sur le fond, comme elle aurait dû le faire, selon lui, lors de l’audience de juin 2014. Et en cas de refus de la cour, il s’est appuyé sur une jurisprudence récente de la Cour de cassation pour demander aux juges de « maintenir leur saisine » et de fixer une date d’audience pour revenir directement devant la cour d’appel après la requalification de l’ordonnance de renvoi. Les juges ont mis leur décision en délibéré à mercredi matin. S’ils décident de suivre les demandes des avocats et de renvoyer l’ordonnance devant le juge d’instruction, l’affaire Haddad-Flosse repartira pour plusieurs années de procédure avant une décision définitive… Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)