ACTUS LOCALESJUSTICE L’affectation de Prufer hors Polynésie est « une sanction déguisée » Me Eftimie-Spitz Vaite Urarii Pambrun 2019-05-31 31 Mai 2019 Vaite Urarii Pambrun ©Vaite Urarii Pambrun Me Eftimie-Spitz considère que l’affectation prochaine du directeur de Polynésie 1ère Gérald Prufer est « une sanction déguisée ».L’avocate de France Télévisions rétorque que Gérald Prufer est « un des plus hauts cadres de France Télévisions » et que son changement d’affectation « n’a rien de surprenant ». Le délibéré sera rendu le 11 juin prochain. « Lorsqu’il y a une entente tout le monde s’en sort psychologiquement mieux que quand c’est tranché par le juge » Gérald Joly, juge des référés Avant le début de l’audience, le juge des référés a re-situé le débat juridique vendredi matin. Il a rappelé que France Télévisions a mis un terme aux sanctions disciplinaires à l’encontre de Gérald Prufer, et que la suspension d’activité de ce dernier « ne résulte plus de la décision dans le cadre de la procédure disciplinaire ». Et qu’il s’agit désormais de l’avenant à son contrat, notamment en ce qui concerne « la clause de mobilité géographique et fonctionnelle ». Autre questionnement du juge des référés, est-ce que le directeur de Polynésie1ère est toujours salarié protégé, car s’il ne l’est plus, sa réintégration « n’est pas de droit ». Le juge des référés a terminé en disant « Si les parties pouvaient sortir par le haut et non par la voie judiciaire, ce serait mieux pour tout le monde. Souvent dans ce genre de dossier, lorsqu’il y a une entente tout le monde s’en sort psychologiquement mieux que quand c’est tranché par le juge ». A lire aussi: Prufer « libéré » de toutes poursuites disciplinaires … mais pas encore réintégré à Polynésie la 1ère L’affectation de Prufer hors Polynésie est « une sanction déguisée » Me Eftimie-Spitz a rappelé que lorsqu’on est un salarié protégé aucune modification du contrat de travail ne peut intervenir sans le consentement du salarié. Elle rappelle notamment l’affectation prochaine de Gérald Prufer, dont France Télévisions a fait état dans son courrier du 22 mai dernier. Me Eftimie-Spitz considère que c’est « une sanction déguisée » alors même que les sanctions disciplinaires ont été levées et qu’il était toujours à ce même moment salarié protégé. Elle rappelle aussi que le directeur des Outre-mer de France Télévisions Wallès Kotra, en mission au fenua la semaine dernière, a d’ores et déjà annoncé aux syndicats de Polynésie 1ère la nomination prochaine de leur nouveau directeur général. Elle considère qu’il n’y a aucun motif valable, d’autant plus que Gérald Prufer est soutenu par le personnel et les syndicats de Pamata’i. Et elle estime que peut-être Wallès Kotra « va finir isolé (…) car maintenant c’est la décision de Wallès Kotra qui doit être défendue par France Télévisions, qui va peut-être finir par se demander mais qu’est-ce qu’on fait ? Car finalement on a M. Prufer, les salariés et les syndicats contre Wallès Kotra ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2019/05/PRUFER01.mp3 L’avocate de France Télévisions a assuré que le changement d’affectation de Gérald Prufer « n’a rien de surprenant ». Elle a rappelé qu’en 15 ans de direction, Gérald Prufer « aura changé 8 fois d’affectation (…) la clause de mobilité le prévoit, cela fait partie du contrat de travail. Il fait partie des plus hauts cadres de France Télévisions ». Elle a aussi rappelé que la clause de mobilité « ne relève pas de la compétence » du juge des référés. Le délibéré sera rendu le 11 juin prochain. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)