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L’Agence du médicament appelle à ne plus consommer les stars du marché anti-rhume

Humex Rhume, Actifed, Dolirhume… Ces traitements, dits vasoconstricteurs, peuvent provoquer des AVC ou des infarctus chez certaines personnes. Mais alors pourquoi ces médicaments restent-ils en vente ? Avec Europe 1.

Dolirhume, Humex Rhume, Actifed jour et nuit… Ces médicaments qui permettent de lutter contre les effets du rhume, sont dans le viseur de l’Agence du médicament (ANSM). Le Collège de la médecine générale, le Conseil national professionnel d’ORL, l’Ordre national des pharmaciens et les syndicats de pharmaciens d’officine recommandent désormais fortement de ne plus utiliser du tout ces traitements dits « vasoconstricteurs ».

En se diluant dans le sang, ces médicaments, des vasoconstricteurs, viennent refermer légèrement les vaisseaux sanguins dans le nez qui apportent les globules blancs jusqu’à la muqueuse inflammée. Cela permet alors de réduire la sensation de nez bouché.

L’Europe en cause ?
Alors que les alertes se multipliaient depuis plusieurs années, la nocivité de ces médicaments stars n’est dorénavant plus à souligner. La communauté médicale a ainsi démontré que ces traitements pouvaient entraîner, dans de rares cas, des infarctus ou des AVC.

Mais si le corps médical déconseille formellement d’acheter de nouvelles boîtes de ces médicaments, il sera toujours possible d’en acheter en pharmacie. Une bizarrerie qui est due en partie à l’Union européenne. Les médicaments étant en vente sur quasiment tout le continent, une réévaluation de leur commercialisation au niveau européen se fera pour décider, ou non, de l’interdiction de la vente des Actifed et consorts.

Prendre son mal en patience
Une procédure qui devrait encore prendre un peu de temps, alors même que la ANSM a demandé cette réévaluation, en février 2023. Et les différences de points de vue entre les États membres ne devraient pas aider au processus. Mais l’ANSM aurait pu choisir de retirer du marché certaines molécules commercialisées dans les années 90, révèle Capital. L’agence se justifie en soulignant qu’elle préfère attendre l’avis européen.