ACTUS LOCALESENVIRONNEMENT L’air tahitien est le moins pollué au monde, selon un rapport Waldemar de Laage 2024-03-20 20 Mar 2024 Waldemar de Laage ©Cédric Valax Le fenua est le territoire où l’on relève la concentration en particules fines la plus basse au monde, selon un rapport qui relève que seuls dix pays sur la planète respectent les normes préconisées par l’OMS. Les mauvais élèves sont en Asie, la France est 36e, juste derrière les Etats-Unis. L’air respiré à Tahiti est le moins pollué au monde. Du moins celui des 138 pays et territoires passés au crible, en 2023, par l’entreprise suisse IQAir, spécialisée dans la protection contre les polluants atmosphérique. Son rapport annuel vient de sortir. Et ce grâce à 30 000 stations de surveillance autour du globe, principalement dédiées à la mesure des particules de type PM2,5, très nocives de part leur capacité à pénétrer dans les poumons. Tahiti baisse sa moyenne mais gagne une place Ce classement référence relève que la concentration en particules fines à Tahiti se chiffre en moyenne à 3,2 μg/m³ (microgrammes par mètre cube d’air, l’unité de mesure permettant de connaître la concentration desdites particules), à en croire les données recueillies par « une surveillance indépendante » sur trois stations situées à Motu Uta, sur les hauteurs de Tipaerui et au lotissement Lotus à Punaauia. Ces chiffres font donc de Tahiti (la qualité de l’air dans les archipels n’est pas mesurée) le meilleur élève de cette promotion 2023, même si la moyenne du fenua est en baisse : en 2022, la concentration de particules fines dans l’air tahitien était de 2,5 μg/m³. Pour sa première apparition dans le classement, le pays avait alors terminé au deuxième rang, derrière Guam. Carte par pays, selon les relevés moyens de particules fines (PM2.5) en 2023. En bleu et vert, les pays les plus vertueux.©IQAir Les îles respirent, l’Asie étouffe Cette année, les îles chaudes, humides et ventilées continuent de truster les première places. Derrière Tahiti, suivent Maurice, l’Islande, la Grenade, les Bermudes, la Nouvelle-Zélande , l’Australie et Porto-Rico. Seuls deux territoires non insulaires figurent dans le top 10 : l’Estonie et la Finlande. Ces dix pays sont d’ailleurs les seuls à respecter les normes préconisées par l’OMS, qui fixe un seuil de 5 µg/m³ maximum. Si Tahiti s’en sort donc très bien, les résultats à l’échelle mondiale sont catastrophiques, alors que l’exposition aux particules fines est responsable, selon l’OMS, d’environ 7 millions de décès prématurés dans le monde par an. Quinze pays sont ainsi concernés par une exposition supérieure à sept fois les normes recommandées par l’OMS. Pour trois d’entre-deux, le Bangladesh (79.9 μg/m³) , le Pakistan (73.7 μg/m³) et l’Inde (54.4 μg/m³), c’est même dix fois plus. Les mauvais élèves sont principalement des pays d’Asie, notamment les pays surpeuplés et les puissance pétrolières du Moyen-Orient, et d’Afrique où les données sont encore trop peu nombreuses. ©IQAir La France, mauvais élève en Europe occidentale Du côté de la Métropole IQAir a relevé une moyenne de 9,5 μg/m³ en 2023. Encore loin des normes de l’OMS, et au 34e rang des airs les moins pollués au monde. La France fait moins bien que la plupart de ses voisins Européens, comme l’Estonie et la Finlande donc, mais aussi la Suède, la Norvège, l’Irlande, le Liechtenstein, le Danemark, l’Ukraine, les pays-Bas, le Luxembourg, la Suisse, l’Allemagne et la Belgique. C’est aussi moins bien que les Etats Unis (31e, avec 9.1 μg/m³). La Chine, elle est dans le dernier quart du classement, 115e avec une moyenne à 32,5 μg/m³. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)