FAITS DIVERSINTERNATIONAL L’ancien commandant de Guantanamo convoqué devant la justice française Europe1 2016-02-18 18 Fév 2016 Europe1 Les conditions d'incarcération à Guantanamo font scandale depuis longtemps © SHANE T. MCCOY / DOD / US NAVY / AFP Deux ex-détenus français ont porté plainte pour détention arbitraire et torture sur la base américaine. L’ancien commandant de Guantanamo, le général Geoffrey Miller, est convoqué le 1er mars par la justice française qui enquête sur des accusations de torture dans cette prison américaine, ont indiqué deux ex-détenus français qui confirmaient une information de Libération. Cette convocation devant une juge d’instruction n’est toutefois pas accompagnée de moyen coercitif et rien ne dit que Geoffrey Miller y répondra. « Le roi de Guantanamo ». Nizar Sassi et Mourad Benchellali avaient été arrêtés par les forces américaines en Afghanistan avant d’être transférés à Guantanamo, à Cuba. Ils y ont été détenus de fin 2001 à 2004 et 2005 avant d’être renvoyés en France. Ils avaient alors porté plainte pour détention arbitraire et torture. Ils ont été définitivement condamnés par arrêt de la Cour de cassation en 2014 à un an d’emprisonnement ferme pour avoir rejoint entre 2000 et 2001 l’Afghanistan avec des visées jihadistes. « Cela fait bizarre de voir le roi de Guantanamo convoqué comme un simple justiciable », a commenté Nizar Sassi. Deux juges avaient initialement rejeté cette audition réclamée par les deux hommes. Ce rejet avait été contesté devant la cour d’appel de Paris, qui leur avait donné gain de cause en avril 2015. Commandant à Guantanamo pendant un an et demi. Geoffrey Miller a été commandant de Guantanamo de novembre 2002 à avril 2004. Il a pris sa retraite en 2006 après 34 années dans l’armée, selon la demande des plaignants. Mourad Benchellali et Nizar Sassi l’avaient appuyée par un rapport du Centre pour les droits constitutionnels, et du Centre européen pour les droits de l’Homme et constitutionnels, qui détaillent les mauvais traitements infligés à Guantanamo et la responsabilité du général Miller. Source : Europe1 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)