Lors de l’audience en révision devant la Cour de cassation, jeudi 5 juillet à Paris, l’avocate générale a demandé l’annulation du procès de Pouvana’a a Oopa en 1959. Le délibéré sera rendu le 25 octobre.
Six décennies après le procès et la condamnation de Pouvana’a a Oopa, l’avocate générale de la chambre de révision de la Cour de cassation a reconnu, jeudi à Paris, les faits nouveaux présentés par l’avocat de la défense. La représentante du ministère public a demandé l’annulation de la condamnation de Pouvana’a en 1959. Le délibéré sera rendu le 25 octobre.
En octobre 1959, le député autonomiste polynésien Pouvana’a a Oopa avait été condamné à huit ans de prison et 15 ans d’exil, pour avoir ordonné l’incendie de Papeete, selon la justice de l’époque.
Jeudi à Paris, l’avocat de la défense, Me Emmanuel Piwnica, a défendu les éléments nouveaux établis par l’historien Jean-Marc Regnault, et démonté les charges présentées contre Pouvana’a en 1959 : « Pouvana’a n’a jamais donné l’ordre de mettre le feu à la ville », a indiqué Me Emmanuel Piwnica, qui a qualifié le procès de Pouvana’a a Oopa de « parodie de justice, caricature de procès détestable, honteuse pour la justice, en un mot indigne », selon Outremers360.com.
Dans la foulée, l’avocate générale, qui représente le ministère public, a reconnu ces faits nouveaux et demandé l’annulation de la condamnation de Pouvanaa.
Le délibéré sera rendu dans près de quatre mois, le 25 octobre. Mais dès jeudi à Paris, le petit-fils de Pouvanaa, Stephen Peterson, a fait part de son émotion, au micro d’Outremers 360.
Réaction également des députés polynésiens présents : C’est “la fin d’une injustice coloniale”, selon Moetai Brotherson. “Tout le monde sortira grandi de l’annulation de cette condamnation”, a affirmé Maina Sage.
Des propos recueillis par Outremers360.com.