C’est une information Radio 1. L’autorité polynésienne de la concurrence (APC) a décidé mardi dernier d’approfondir l’examen du rachat des navires Taporo par le groupe Martin en raison du risque de monopole de l’acheteur aux îles Sous-le-vent et aux Gambiers. L’autorité a donné trois mois au groupe Martin pour prendre des « engagements » pour éviter une position dominante aux effets anticoncurrentiels.

En août dernier, La Dépêche de Tahiti révélait les tractations autour de la vente des Taporo VII, VIII et XI de la Compagnie française maritime de Tahiti (CFMT) au groupe Martin. Mardi, l’autorité de la concurrence s’est prononcée sur cette opération et a choisi d’entrer dans une phase d’examen approfondi de trois mois supplémentaires (65 jours ouvrés, NDLR). Pourquoi ? Parce que le rachat des Taporo VII et VIII place le groupe Martin dans une situation de monopole aux îles Sous-le-vent et aux Gambiers. En effet, le groupe est déjà propriétaire de la Société de navigation polynésienne (SNP) elle-même propriétaire du Hawaiki Nui aux îles Sous-le-vent et du Nuku Hau aux Gambiers. Dans ces conditions, l’autorité de la concurrence demande au groupe Martin des « engagements » pour éviter tout abus de cette future position de monopole sur les deux archipels. L’autorité se prononcera ensuite à la mi-janvier sur ce rachat. D’ici là, la vente des Taporo est impossible. « Aucun problème, c’est la procédure », balayait lundi le patron de la CFMT, Morton Garbutt, après avoir reçu notification de la décision jeudi dernier.