Le bâtiment de l’ancien hôtel Ibis de Prince Hinoi, qui avait aussi abrité, un temps, le casino de Papeete, dévoile peu à peu ses étonnantes façades. Ces 1 200 m² de panneaux stratifiés au revêtement iridescent ont été conçues pour « trancher avec l’existant » dans le paysage urbain. C’est le cas. Certains aiment, d’autres pas.

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Le futur Maitai Express Tahiti prend forme. Ce deux-étoiles appartenant à la société Pierline de Cléo Mourareau va rejoindre d’ici la fin du premier semestre 2024 la chaîne exploitée par HMS et le groupe Pacific Beachcomber, qui compte déjà des hôtels à Bora Bora, Rangiroa et Huahine. La date exacte d’ouverture de l’établissement, qui devait, aux dernières nouvelles, compter 55 chambres et 8 suites et cibler, entre autres, la clientèle d’affaires et les touristes de passage entre une croisière et un départ dans les îles, n’est pas encore précisément déterminée. Mais il a déjà commencé à faire parler. Notamment du fait de ses grandes façades, dévoilées ces dernières semaines, au fur et à mesure que les échafaudages libèrent ce bâtiment réhabilité, qui avait longtemps accueilli l’hôtel Ibis de Prince Hinoi, et le casino de Papeete. 1 200 m² de panneaux stratifiés, taillés par la société Technimarine dans des plaques en laine de roche compressée, y ont été installées, et le revêtement iridescent qui y a été appliquée ne laisse personne indifférent.

« Redynamiser » le centre-ville

Pour les concepteurs du projet, il s’agissait – en plus de trouver un matériau facile d’entretien – de « redynamiser » le bâtiment central de Papeete, de proposer quelque chose de « joyeux » et qui « tranche avec l’existant ». C’est le cas : la façade – représentant en fait une vallée avec une faille au milieu – n’a pas manqué d’interpeller sur les réseaux sociaux. Ou chez les passants, qui, eux aussi, ont des avis divergents sur le sujet… « C’est un peu sombre mais c’est vrai que ce côté boisé, c’est plutôt sympa », dit l’un. « Ça ne représente pas Tahiti », répond un autre, qui aurait préféré une architecture plus « locale ». Entre ceux qui y voient une tentative de bâtiment « futuriste », ou un « bateau » posé au milieu de la ville, et ceux qui se félicitent d’un édifice qui « habille un peu plus Papeete », le débat est animé. Tous, quoiqu’il en soit, en parlent comme « quelque chose d’original » et reconnaissent que la nouvelle apparence permette d’en finir avec le bâtiment délabré et qui commençait à s’écrouler.

Les documents officiels attribuent la réalisation à Alexis Nguyen, qui avait déjà travaillé, à Papeete, sur le réaménagement de la promenade de Nice, sur le parc Paofai ou sur la nouvelle esplanade Tahua Tu-Marama. Ou encore, quelques années auparavant, sur la passerelle de la marina Taina. Un édifice qui avait déjà fait débat avec ses couleurs et ses lignes fuyantes et qui fait désormais partie du paysage de Punaauia.