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Large majorité au Sénat pour l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution

Comme les députés à l’Assemblée nationale, les sénateurs se sont positionnés en faveur de l’inscription dans la Constitution du droit des femmes à recourir à l’interruption volontaire de grossesse, ce mercredi, à une très large majorité. Teva Rohfritsch a voté pour, au contraire de Lana Tetuanui. Le vote final est prévu le 4 mars, en Congrès, à Versailles.

« Le énat a fait un pas décisif, dont je me félicite », salue Emmanuel Macron. Ce mercredi, il aura fallu trois heures de débats aux sénateurs pour voter le projet de loi en faveur de la constitutionnalisation de l’IVG. Et c’est une large majorité qui l’a emporté : 267 voix pour et 50 contre.

Après l’adoption du projet de loi par les députés de l’assemblée le 30 dernier, avec là encore un résultat sans appel (493 pour, 30 contre), il ne reste plus qu’une étape pour graver dans la constitution le droit à la liberté « garantie » de recourir à l’avortement : la tenue d’un Congrès, à savoir les réunions des deux chambres, passage obligatoire pour toute révision de la Constitution. Emmanuel Macron a annoncé son organisation le 4 mars à Versailles. Ce projet de loi a pour but de réaffirmer le caractère fondamental de la liberté des femmes de recourir à l’IVG, dans un contexte où ce droit est en régression dans certains pays étrangers, aux Etats-Unis ou en Pologne par exemple.

« Un acte fort »

Du côté des parlementaires polynésiens, Teva Rohfritsch a voté pour. Choix inverse pour Lana Tetuanui. Fin janvier à l’Assemblée nationale, les trois députés Tavini avaient voté en faveur du projet de loi. Pour le député Tematai Le Gayic, le vote du Sénat est « un acte fort pour protéger la liberté des femmes à disposer de leur corps et qu’enfin cesse la remise en cause de ce droit fondamental ». « Fini le temps des recours violents à l’avortement », ajoute le plus jeune parlementaire de la République sur son compte Facebook.