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L’arnaque au déménagement des militaires à la barre

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Cinq sociétés de déménagement étaient appelées à comparaitre mardi matin devant le tribunal correctionnel de Papeete. Poursuivies pour « complicité d’escroquerie par personne morale », elles sont accusées d’avoir surfacturé à l’État le déménagement d’une centaine de militaires au départ de Polynésie qui empochaient ainsi la différence lorsqu’ils étaient remboursés. L’affaire a été renvoyée au 6 décembre mais pourrait être jugée finalement à Paris.

Le tribunal correctionnel de Papeete devait juger mardi matin un vaste dossier d’escroqueries dans lequel plus d’une centaine de militaires sont poursuivis avec cinq transitaires de la place. Dans les faits, qui remontent à 2011-2012, les sociétés AGS Pacific déménagement, J.A Cowan & Fils, Tahiti Transit, Transit Sat Nui et Transit Transport Polynésien sont suspectées d’avoir surfacturé à l’État les contrats de déménagement de ces militaires en partance pour la métropole. Résultat, l’État remboursait à ses fonctionnaires des montants qu’ils n’avaient pas eu à verser. Ce vaste dossier d’arnaque au déménagement n’est pas sans rappeler celui que le tribunal de correctionnel de Nouméa a eu à juger il y a quelques mois. Les avocats des transitaires ont d’ailleurs repris la même défense que leurs homologues du Caillou pour tenter de faire renvoyer l’affaire devant le Tribunal de grande instance de Paris, au prétexte que les militaires dépendent d’une juridiction spéciale. En août dernier, le tribunal correctionnel de Nouméa s’était déclaré incompétent pour juger le dossier. La décision du tribunal de Papeete sera connue le 6 décembre prochain.