Lors de la séance de la commission permanente de l’assemblée de la Polynésie, les élus ont donné, à l’unanimité, un avis favorable au projet de réforme de la formation des élus locaux, qui propose notamment de financer leur préparation à leur « vie d’après »
Un projet d’ordonnance nationale, en application de la loi de décembre 2019 relative à l’engagement dans la vie locale et à la proximité de la vie publique, et visant à permettre aux élus d’accéder à une offre de formation plus développée, a été approuvé à l’unanimité ce lundi matin par la commission permanente de l’assemblée de la Polynésie. Ce nouveau texte, qui va modifier le CGCT, fait suite à un rapport établi l’année dernière par l’Inspection générale de l’administration et l’inspection générale des affaires sociales. Il doit permettre un meilleur contrôle de la qualité des formations dispensées aux élus, certaines étant parfois aussi farfelues qu’onéreuses.
Pour rappel, les formations des élus, liées à l’exercice de leur mandat, sont financées d’une part par les collectivités par un versement équivalent à 2% des indemnités versées aux élus, et d’autre part par un prélèvement sur ces indemnités, appelé « droit individuel à la formation » dont l’élu dispose librement, qui peut concerner non seulement l’exercice de son mandat mais aussi sa réinsertion professionnelle.
Le rapporteur de l’avis, Philip Schyle, souhaite toutefois que la Polynésie participe au futur Conseil national de la formation des élus locaux. Il souhaite aussi que la Caisse de dépôts et consignations, à qui sont confiés les fonds destinés à la formation, ouvre une antenne en Polynésie, par exemple au sein du Haut-commissariat. Et que les frais de transport des élus pour se rendre à leurs formations puissent être avancés par la CDC.
Le vice-président, Tearii Alpha, a précisé que le Pays, avec le Centre de gestion et de formation ainsi que le Syndicat de promotion des communes, travaillerait à l’élaboration d’un catalogue de formations spécifiques à la Polynésie française.