C’était l’un des principaux points du texte modifiant le code du travail local. L’assemblée a voté jeudi l’instauration des toutes premières dispositions destinées à protéger l’indépendance des journalistes dans le code du travail de la Polynésie française.
Cinq ans après son élaboration, la proposition de loi de Pays de l’UPLD Cathy Tuiho-Buillard pour la protection de l’indépendance des journalistes en Polynésie française, reprise in extenso dans l’actuel projet de modification du code du travail du gouvernement Fritch, a été votée jeudi matin à l’assemblée. Le texte global n’a été voté que par les élus Tapura, mais les articles individuels concernant la protection des journalistes ont tous été votés à l’unanimité par les trois groupes politiques de l’assemblée.
Concrètement, les nouvelles dispositions du code du travail local permettront qu’un journaliste soit en mesure de refuser un ordre de son employeur allant à l’encontre de la déontologie et de l’éthique de la profession.
Et si « les médias se sont focalisés » sur cette disposition particulière du texte, comme l’a justement fait remarquer l’élue Tahoeraa Loïs Amaru, c’est bien davantage par sa portée historique que par un corporatisme déplacé. En effet, depuis jeudi, la Polynésie française ne fait plus partie des derniers territoires au monde à refuser d’encadrer légalement la protection de l’indépendance des journalistes professionnels.