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L’assemblée vote pour le télétravail dans l’administration

Une partie des fonctionnaires du Pays aura bientôt la possibilité de télétravailler, au nom de la flexibilité, du bien-être des agents et de la « capacité à se moderniser ». L’assemblée a adopté le texte ce jeudi, avec un amendement du Tavini qui a réduit la durée autorisée de trois à deux jours par semaine.

C’est un texte initié par l’ancien gouvernement qui a été adopté ce jeudi par l’assemblée ; il s’agissait alors d’encadrer une pratique mise en œuvre pour assurer la continuité du service public pendant la crise sanitaire. Aujourd’hui, pour la ministre de la fonction publique Vannina Crolas, il s’agit de donner « plus de flexibilité à nos structures », de « renforcer le bien-être de nos agents », et de « faire la preuve que notre administration est capable de se moderniser ».

Une partie des fonctionnaires du territoire aura la possibilité de travailler à distance jusqu’à deux jours par semaine. Une partie seulement, puisque selon la ministre  « moins de 21% » des postes ont été identifiés comme susceptibles d’entrer dans ce nouveau cadre.

Rétropédalage sur la durée : des « divergences générationnelles »

Le Tavini, en commission de l’emploi, a lui-même amendé le texte initial pour réduire de trois à deux jours cette possibilité de télétravail, qui doit être accordée « sur la base de résultats, pas de convenance personnelle », a insisté Pauline Niva, tandis que Vannina Crolas rappelait que l’organisation relevait du chef de service et des commission paritaires, « mais toujours dans l’intérêt du service »., en réponse notamment à Pascale Haiti-Flosse qui doutait de l’urgence du dossier, estimant que « l’administration doit avant tout être au service du public, qui se plaint des lenteurs. »

Pour corser un peu la matinée, Hinamoeura Morgant-Cross avait, elle, introduit un autre amendement visant à revenir à une durée maximale de trois jours. « Je voulais remettre au centre le fonctionnaire, ses besoins, son bien-être », dit l’enfant terrible du Tavini pour qui la méfiance envers le télétravail exhibée en commission est surtout l’effet de « divergences générationelles » : « Certains n’ont pas besoin d’être en télétravail pour ne rien faire« , a-t-elle lancé. A Here ia Porinetia a soutenu son amendement, attribuant la limitation à deux jours à un « manque de confiance » dans les fonctionnaires de la part de la majorité.  « On a dix ans de retard, et on chipote », peste Nuihau Laurey.

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Tepuaraurii Teriitahi, elle, a rappelé qu’ailleurs dans le monde, employeurs et salariés qui avaient adopté le télétravail reviennent au bureau pour des raisons de cohésion. Édouard Fritch, lui, aurait souhaité que la réflexion sur le télétravail aille de pair avec celle sur la circulation, pour peut-être prioriser les agents qui habitent le plus loin de leur lieu de travail.