L’association 193 interpelle les partis politiques en lice pour les territoriales afin qu’ils se positionnent sur le sujet du nucléaire. L’association pose plusieurs jalons, tels que la modification de la loi Morin, la prise en charge par l’Etat des maladies radio-induites, ou encore la mise en place d’études relatives aux maladies inter-générationnelles.
Au travers d’un communiqué, l’association 193 a demandé mercredi à ce que les six partis en lice pour les territoriales se positionnent sur plusieurs points concernant notamment le nucléaire et ses conséquences au niveau économiques, sociologiques, environnementales et sanitaires. L’association écrit dans son communiqué que « tous les îles et atolls de Polynésie, toutes les populations polynésiennes ont subi des retombées radioactives ». Elle affirme qu’au fenua il y a « plus de 600 nouveaux cas de cancers par an, et 300 décès annuels ».
L’occasion pour l’association de rappeler qu’elle avait demandé en 2015 la mise en place d’un référendum sur le nucléaire et qu’une pétition signée par 54 000 personnes circule toujours pour appuyer cette demande. L’association 193 considère que la Loi Morin doit-être réformée, et que la liste des maladies radio-induites doit être étendue comme celle des Américains. L’association demande aussi le retrait de la « date butoir d’éligibilité au dispositif d’indemnisation fixée au 21 décembre 1998 », ainsi que la prise en charge par l’Etat de « tous les préjudices liés à la maladie ou à la mort d’une victime (…) et la réalisation d’études sur les maladies dites trans-générationnelles ».