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L’Association du tourisme authentique réclame plus de reconnaissance

L’Association du tourisme authentique de Polynésie française – qui compte 300 membres, dont 150 pensions de famille – s’interroge sur les réglementations et les décisions prises par le gouvernement. Le bureau souhaite disposer de plus de temps pour trouver de nouvelles sources de financement, demande un meilleur encadrement des « locations touristiques » et réclame des textes de loi adaptés au fenua. Il est aussi question de l’absence de Melinda Bodin dans la nouvelle composition du Cesec, mais aussi de la réduction drastique de la subvention annuelle accordée à l’ATAPF. 

Le 31e Salon du tourisme, c’est jusqu’à dimanche. Pour cette édition, 260 professionnels du secteur sont réunis au parc expo de Mamao. Billets d’avion à prix réduits, idées d’escapades sportives, relaxantes ou gourmandes, mais aussi promotion sur les hébergements… les visiteurs ont le choix. Très attendu par le public, ce rendez-vous, désormais ancré dans le calendrier, est devenu au fil des années l’événement incontournable de tous les professionnels du tourisme. Ce qui n’a pas toujours été le cas selon Melinda Bodin, présidente de l’Association du tourisme authentique qui explique que les premières éditions étaient essentiellement destinées aux pensions de famille. Aujourd’hui, elles sont au total 288, éparpillées dans les 5 archipels, et 70 d’entre elles sont présentes sur le salon. Pour elles, c’est l’occasion de remplir au maximum les carnets de réservations qui peinent parfois à se remplir, à cause notamment du développement des « locations touristiques ». Entendez par là, les AirBnB et tous les particuliers qui « ont le droit » de louer des chambres ou des espaces au sein de leur maison. Une forme de « concurrence déloyale » selon l’ATPF, agaçant de plus en plus les propriétaires de pension qui se sont « donné du mal » pour se mettre en règle.

Le bureau de l’ATAPF pointe du doigt l’application de textes qui seraient « le copier-coller » des lois métropolitaines et « non adaptées » au contexte local. L’association s’estime représentative de tous les archipels et réclame d’être davantage prise en considération par le nouveau gouvernement,  qui n’a pas retenu Melinda Bodin dans la nouvelle composition du Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESC). Pour les quatre prochaines années, deux représentants du secteur du tourisme ont été nommés : Thierry Buttaud, le directeur général de South Pacific Management, et Martine Mesa, propriétaire de deux pensions de famille à Tahiti. Une décision unilatérale stricte, incomprise par les membres actifs de l’association qui assure avoir « fait ses preuves » sur la promotion des pensions, mais aussi sur la gestion des problématiques rencontrées dans les archipels. « Ce qui nous embête un peu, c’est pourquoi on ne nous a pas posé la question : est-ce que vous avez un membre intéressé ? s’interroge encore le vice-président de l’association. On aurait pu se réunir et décider… et ça aurait très bien pu être Martine aussi puisqu’elle fait partie de l’association. »

L’association vieille de 26 ans rassemble aujourd’hui 150 pensions de famille, mais aussi des prestataires d’activités et des artisans des 5 archipels, avec au total 300 membres. Jusqu’à présent, elle bénéficiait d’une subvention de 20 millions de francs réduite drastiquement à 5 millions pour 2023. Une diminution de ses moyens qu’elle souhaiterait voir repoussée, le temps de trouver d’autres financements.

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