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Une navette depuis Pirae et Paea pour le personnel de Tahiti-Faa’a

Dans le cadre de son plan de réduction de l’empreinte carbone de l’aéroport, le Service d’État de l’Aviation civile a créé un groupement avec ATN et Fare Rata . Les trois établissements vont mettre à disposition de leurs employés un service de navette depuis Pirae et Paea jusqu’à l’aéroport, en début et en fin de journée. Ce service « Manureva Mob » devrait voir le jour avant la fin de l’année.

Dans le cadre du plan d’action « zéro émission carbone » de l’aéroport, le Service d’État de l’Aviation civile travaille sur un projet de navette qui transporterait leurs travailleurs, ceux de Fare Rata, mais aussi ceux d’ Air Tahiti Nui entre leur lieu d’habitation et leurs bureaux à l’aéroport. Les navettes desserviraient plusieurs points de l’aérogare de Tahiti-Faaa en zone Sud et zone Nord, en suivant deux itinéraires principaux partant de Pirae et de Paea. Cette action s’inscrit dans l’un des six axes identifiés par le SEAC, qui veut promouvoir « les modes de transport doux » comprenant les transports en communs mais aussi le covoiturage, le vélo et toutes autres alternatives.

Désengorger les routes

Il s’agit de « limiter ou de réduire » l’impact du trajet quotidien des travailleurs de l’aéroport sur l’environnement, mais aussi de participer au désengorgement des routes. « Au départ, nous avons travaillé sur ce projet avec l’ensemble des partenaires de la plateforme aéroportuaire », explique Isabelle Mao Che, chargée de mission pour l’aviation civile. « Nous nous sommes dit qu’il ya 2 000 employés qui viennent tous les jours et qu’il serait donc préférable qu’il y ait une navette qui regrouperait le personnel qui vient travailler au même endroit. »

« Faire changer les habitudes des gens »

Les porteurs de ce projet, baptisé Manureva Mob, vantent d’autres avantages que la « décarbonation », comme « le risque routier qui diminue » ou une certaine « économie » en carburant. Selon le SEAC – qui a effectué une consultation auprès du personnel avant de se lancer « ce défi » – une vingtaine de salariés, « aux horaires de bureaux », seraient susceptibles d’emprunter ce moyen de transport au quotidien. « Les gens ne la prendraient pas forcément tous les jours », tempère Isabelle Mao Che. « La plus grande difficulté, c’est de faire changer les habitudes des gens parce qu’en Polynésie, on est quand même très attaché à la voiture. »

La chargée de mission évoque donc la mise en place de « plusieurs actions » associées à cette navette dans le but d’encourager les salariés à se prêter au jeu. « Il faut réfléchir à tout ce dont les agents ont besoin sur place, pour qu’ils n’aient pas à se déplacer entretemps. » Quoi qu’il en soit, les prestataires ont jusqu’au 5 juillet pour présenter leur offre au SEAC. À partir de la notification du marché, ils disposeront alors de 5 semaines pour organiser les navettes. À noter enfin que plusieurs gros acteurs de la plateforme aéroportuaire comme ADT, Air Tahiti ou encore Météo France n’ont, pour le moment, pas souhaité se joindre à l’initiative.

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