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Lavillenie : un autre record un an après ?

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ANNIVERSAIRE – Le perchiste tricolore sera la vedette du meeting de Berlin, qui a lieu samedi à l’O2 Arena.

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Le 15 février 2014, Renaud Lavillenie effaçait à Donetsk, en Ukraine, le vieux record du monde de la perche de Sergeï Bubka, sous les yeux du maître (photo). Le « tsar » sera encore là, samedi, dans les gradins de la O2 Arena, à Berlin, pour observer son successeur. Un an presque jour pour jour après son retentissant exploit, l’athlète de l’année 2014 est tenté de remettre ça. « Oui, il peut améliorer le record du monde dès cette saison », estime le consultant d’Europe 1 Jean-Claude Perrin, ancien entraîneur national de la perche. « A Rouen, il fait 6 m, quinze jours après, à Nevers, il fait 6,01 m. Ce ne sont pas les hauteurs qui me font donner un avis ferme en ce qui concerne le record du monde, c’est surtout la réalisation des sauts. Pour battre un record du monde, il faut être en forme, avoir une bonne technique, une bonne approche psychologique, un cadre spécial. Mais il faut aussi, au saut à la perche, remplir des paramètres à caractère mécanique : la course d’élan, qui donne de la vitesse, le décollage avec la flexion de la perche, le sens acrobatique pour être en position d’attaquer et de s’élever à la hauteur de la barre. Sur les deux sauts que j’ai vus, à Rouen et à Nevers, Renaud a tous les éléments pour aller plus haut. »

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« La victoire d’abord, le record du monde après. » A Nevers, la semaine dernière, Lavillenie s’est attaqué à trois reprises à une barre à 6,17 m, sans succès. A Berlin, la piste sera plus longue, et donc plus génératrice de vitesse. « Tout est possible. Je suis en belle forme alors pourquoi pas le record du monde », a concédé vendredi en conférence de presse le Français. « La priorité est de gagner en passant 6 m pour engranger de la régularité en vue de l’Euro à Prague le mois prochain. Car si je suis régulier, ce sera un paramètre important pour le titre. » Lavillenie a déjà franchi 6 mètres à deux reprises cette saison, et neuf fois dans sa carrière.

Malgré une fin d’année 2014 où il a été particulièrement sollicité (élu athlète de l’année pour la fédération internationale, « champion des champions » L’Equipe, etc.), Lavillenie n’a pas perdu son appétit. « Ce qui m’étonne surtout, c’est que derrière la saison formidable de l’année dernière, il sort à nouveau des sauts à plus de six mètres », insiste Jean-Claude Perrin. « Du temps où j’entraînais, il y avait cinq recordmen du monde avec une émulation exceptionnelle, on pouvait expliquer les performances par l’émulation collective qu’il existait entre les perchistes, mais lui il est tout seul. Il va sur le stade, il fait un saut et il a gagné. Sa force, c’est lui-même qui la fabrique. »

Jusqu’où peut-elle le porter ? « Il est dur de donner des limites en athlétisme », estime le consultant Europe 1. « On s’est bien trompé en ce qui concerne Bolt, parce que je me souviens d’études scientifiques qui disaient qu’on verrait peut-être un jour un homme faire 9″60 sur 100 m et puis tout d’un coup Bolt va sur une piste et court en dessous de ce chiffre (9″58) donc il faut être prudent, mais en ce qui concerne Renaud Lavillenie, le chiffre de 6,20 m me paraît tout à fait acceptable. » En attendant, le champion tricolore se contenterait déjà de 6,17 m. A Berlin ou ailleurs…

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Source: Europe 1