Après un premier vol de ravitaillement en matériel médical revenu à Tahiti le 6 avril dernier, le second vol doit rentrer lundi prochain en faisant, comme annoncé par Édouard Fritch, une escale à Fidji pour livrer du matériel médical à destination de « nos amis et nos frères du Pacifique »
Le vol TN902 du Dreamliner Tetiaroa a pris la direction du Japon vers une heure du matin, dans la nuit de lundi à mardi. Il s’agit de réaliser le second vol de ravitaillement en matériel médical prévu par le Pays, une décision prise alors que la continuité territoriale avec la métropole n’était pas encore en place.
« On est rôdés pour une prochaine mission, en particulier en matière de règlement douanier », assurait le président du Pays, le 6 avril dernier à l’arrivée du premier vol en provenance de Shanghai. La rotation avait pris près d’une semaine, et les 130m3 de l’appareil n’avaient pas suffi à récupérer toute la commande polynésienne : « Il reste encore la moitié des masques, des combinaisons de protection et des masques FFP2 que nous n’avons pas pu embarquer car le dédouanement n’a pas été réalisé à temps. Ils sont stockés en sûreté dans des hangars à Shanghai » déclarait le président ce jour-là.
Cette rotation aussi prendra plusieurs jours : arrivé le 20 mai à Tokyo, l’équipage va se reposer une journée avant de réaliser l’aller-retour sur Shanghai dans la journée du 22, puis s’envoler pour Nandi (Fidji). Là seront débarquées les fournitures médicales « à destination de nos amis et nos frères du Pacifique », des dons faits par la Chine et qui font partie des marchandises restées à Shanghai depuis début avril, comme l’avait annoncé Édouard Fritch. Il est question de Samoa et/ou de Tonga, qui seront livrées par bateau à partir de Fidji. Faute de pouvoir accueillir à Tahiti le sommet France-Océanie, la Polynésie se rappellera ainsi au bon souvenir des petits pays insulaires dont elle se pose en chef de file.
Le premier vol était revenu de Shanghai avec uniquement des masques jetables, dont certains sont aujourd’hui en vente dans les pharmacies. Ni les respirateurs ni les tests n’avaient été de ce premier voyage, mais concernant les tests le président du Pays avait ensuite expliqué qu’ils viendraient de France pour des questions de fiabilité. Rendez-vous donc lundi prochain pour connaître la nature exacte de la cargaison du Tetiaroa.