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Le 6e Ta’urua hīmene met à l’honneur trois voix solistes des hīmene tārava

©MB/Radio1

La sixième édition du Ta’urua hīmene aura lieu le 22 octobre à la pointe Vénus à Mahina. Après des ateliers d’apprentissage à 16 heures, le public est invité à apprécier divers types de hīmene tārava, qui mettront en valeur, pour cette édition, trois voix de solistes. En tout, près de 500 personnes réparties en 9 formations participeront à l’événement, basé sur la notion de transmission du patrimoine. Il suffit de se munir d’un peue pour s’asseoir, l’événement est accueilli gratuitement par la commune de Mahina. 

La Maison de la culture organise le 22 octobre la sixième édition du Ta’urua hīmene, une soirée unique dédiée aux chants polyphoniques traditionnels. Six formations de chanteurs de Tahiti et des autres archipels, soit près de 500 personnes, entonneront les histoires de leurs île ou commune d’origine. Car cette année l’accent est mis sur une catégorie de chant particulière, les hīmene tārava qui ont la caractéristique d’être composés de 7 strophes et de « vanter les beautés d’un district, ses légendes ou simplement le quotidien ».

Les voix solistes des hīmene tārava mis en valeur cette année

Selon l’origine géographique du chant, certains éléments diffèrent et pour mettre à l’honneur les spécificités de chacun, les organisatrices, Mama Iopa et Dayna Tavaearii ont choisi de faire une place de choix à trois voix de solistes lors de cette soirée. « En tārava Tahiti elles portent les noms de arata’i, maruteitei et perepere », explique Dayna. « En tārava raromata’i – des îles Sous-le-Vent – elles sont appelées perepere, reo āfa’ifa’i et maru teitei. Enfin en tārava tuha’a pae elles s’appellent ma pe’e, tuō et pere pere. » Lors des interprétations de chacun, la dernière strophe sera « aménagée » pour que le public puisse entendre distinctement ces voix, les autres « strates vocales » baisseront le volume.

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« Le rôle que jouent les pupu himene, c’est de transmettre nos légendes, nos faits historiques chaque année »

Si les éditions précédentes ont mis en valeur un seul type de chant à la fois, ce sont toutes les catégories de tārava qui seront portées sur scène ce soir-là. Comme chaque année depuis la création de l’événement, le ministre de la Culture a tenu à donner une place particulière à la notion de transmission du patrimoine qui est selon lui inhérente à ces chants « depuis la première édition du Heiva i Tahiti en 1881 ». Leur rôle est de « transmettre nos histoires, nos contes nos légendes et faits historiques » pour Heremoana Maamaatuaiahutapu. L’événement est aussi organisé pour permettre au public de « mieux comprendre » ces chants, leurs structures et leur sens. C’est d’ailleurs pour apprendre un chant commun, un hīmene ‘āmui, que le public est invité à arriver à 16 heures pour profiter d’ateliers d’apprentissage. Puis à 17 heures, le concert débutera.

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