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Le bad buzz RH du mois…

Un chef d’entreprise cherchant à recruter « un(e) assistant(e) de direction » a publié ce matin sur la page Facebook de sa société une annonce illustrée de la photo d’une jeune femme de dos, en minijupe et bas noirs, langoureusement appuyée sur un bureau (vide, le bureau). Interrogé, il dit assumer, même s’il a dé-publié l’annonce en moins de quatre heures, puis modifié le visuel face aux commentaires qui s’accumulaient.

L’entreprise VSolar, qui vend et installe des kits solaires, cherche à recruter une assistante de direction et s’est dit, à juste titre, que Facebook serait l’endroit approprié pour faire paraître son annonce. Jusqu’ici, tout va bien. « J’ai demandé à mon infographiste de me faire une maquette pour recruter une assistante de direction, avec pour seule indication que je veux une pub choquante pour que les gens voient la pub et s’intéressent à ce qu’il y a écrit, et non comme les pubs qu’on voit d’habitude où tu zappes parce que c’est… ben, comme d’habitude, » explique Johnny Che Fat.

On notera au passage que M. Che Fat ferait bien de recruter aussi un nouvel infographiste, car celui-ci semble avoir raccourci la jupe du modèle sans beaucoup de subtilité. Mais enfin, la subtilité n’est pas le fort de la maison. Le chef d’entreprise ne voit pas où est le problème :  » J’ai reçu une tonne de CV, toutes les candidatures ont été prises en entretien, je ne choisis pas en fonction du physique ou autre, j’ai reçu des garçons, je n’ai pas de sexisme. »

Le chef d’entreprise  ne semble pas bien discerner la frontière entre environnement professionnel et environnement privé. Il minimise : « Le visuel n’est pas si choquant que ça ! (…) On a évolué et… »  Evolué, certes, mais apparemment pas plus loin que les années 70. Il finit par concéder que son annonce peut être choquante « pour certaines » :

« Certaines », donc, qui n’ont de toute évidence pas besoin de postuler chez VSolar. Malgré ses propos faussement naïfs, il a en réalité supprimé son post Facebook au bout de quelques heures, tandis que les internautes, à grands coups de capture d’écran, exprimaient fermement leur avis sur la modernité du personnage : « #noshame », « #2019atahiti » pour les plus polis. Et en milieu d’après-midi, la jeune femme blonde en minijupe et bas était remplacée par une brune, assise, avec du matériel de bureau, une veste noire et des lunettes…

 

 

 

 

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