Des « niches touristiques peu ou pas exploitées », en Polynésie française © DR
Alors que le salon du tourisme ouvre ses portes vendredi, la chambre territoriale des comptes de la Polynésie française a examiné la gestion de la politique du tourisme du Pays sur les exercices 2005 à 2012.
Il en ressort un rapport accablant : « absence de mise en œuvre d’une véritable stratégie », « absence de suivi des dossiers », « niches touristiques peu ou pas exploitées », « des recettes touristiques qui diminuent ».
Alors que le tourisme représente une part significative de l’économie polynésienne aussi bien en termes de revenus qu’en termes d’emploi, l’examen de la Cour territoriale des comptes est édifiant. Il est ainsi noté que la collectivité dispose d’outils statistiques performants mais incomplets, que le secteur est confronté à une baisse tendancielle de son activité depuis une dizaine d’années alors même qu’au niveau mondial, le tourisme des îles tropicales se porte plutôt bien.
Une des explications de ce constat pourrait résider dans l’absence de mise en œuvre d’une véritable stratégie, plusieurs fois recherchée mais jamais validée. Au final, la Chambre note que l’absence de suivi des dossiers en cours au moment des changements politiques a privé le territoire de toute stratégie pluriannuelle de développement du tourisme.
Par ailleurs, depuis de nombreuses années, plusieurs niches touristiques sont peu ou pas exploitées. Il en est ainsi du tourisme culturel autour duquel plusieurs projets n’ont pas prospéré comme le mémorial américain à Bora Bora.
Alors quelles sont les recommandations avancées pour relancer le secteur du tourisme en Polynésie française ?
La chambre propose de mettre en place une stratégie pluriannuelle de développement de l’offre touristique. Il s’agit de permettre aux investisseurs et aux opérateurs de planifier leur politique économique en arrêtant des conditions favorisant l’arrivée et le maintien des capitaux nécessaires à l’investissement dans les structures.
Il faudra également clarifier les relations entretenues entre le Pays et le GIE Tahiti Tourisme ou encore établir des enquêtes annuelles de satisfaction et d’identification des attentes.
Autre recommandation proposée : définir des indicateurs de performance permettant de piloter la politique touristique et effectuer des comparaisons avec les destinations touristiques concurrentes.
RAPPORT D’OBSERVATIONS
DEFINITIVES
