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Le Brésil résumé en dix mots

Le dimanche, la plage d'Ipanema devient un gigantesque terrain de football. © E1/Charles Carrasco

Le dimanche, la plage d’Ipanema devient un gigantesque terrain de football. © E1/Charles Carrasco

EN DIRECT DE RIO – Europe 1 a sélectionné ces mots ou expressions qui font l’identité brésilienne.

Le Brésil fait partie du club des « pays continents ». C’est un lieu commun de le dire. Mais cette expression revêt une réalité : une forte identité culturelle, sociologique, et un mode vie très atypique en Amérique du sud. Alors que s’ouvre jeudi la Coupe du monde de football, Europe 1 a choisi de vous emmener en visite à travers dix mots ou expressions populaires.

CUISINE

« Lanchonete » : Alors que le Brésil connaît une forte inflation (6% en 2013), ceux-là ne succombent pas à « l’enflammade ». Les « lanchonetes », véritables institutions au Brésil dans les favelas comme dans les quartiers chics, sont en fait des restaurants de comptoir où l’on peut se nourrir à bas prix. Dans ce boui-boui, on mange debout des sandwichs, pizzas ou bolinhos de bacalhau (boulettes)… Les jus de fruits (« sucos ») à la maracuja ou à la goyave (3 euros le grand verre) sont des vrais plaisirs de la rue à Rio.

« Farofa » : Vous n’allez pas non plus pouvoir passer à côté si vous allez au Brésil. Les Brésiliens vont absolument vouloir vous faire goûter la « farofa », à base de semoule de manioc frite dans du beurre ou de l’huile. Elle est parfois accompagnée de viande fumée, de bacon, de maïs, de saucisses ou d’œufs. On en trouve sur toutes les tables des restaurants brésiliens. Elle se mélange aussi très bien avec la « feijoada », le plat le plus populaire du pays à base d’haricots rouges.

© E1/Carrasco

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BOISSON

« Chopp » : Ce mot a exactement la même signification que chez nos voisins belges. « Um chopp » (prononcé chopi) au Brésil est l’équivalent d’un demi de bière en pression. Il coûte environ deux euros. C’est la boisson la plus consommée, souvent servie givrée à cause de la chaleur. Dans les bars brésiliens, les serveurs ont tendance à vous resservir rapidement, à peine votre verre vide posé sur la table. Très souvent, les Brésiliens prennent une grande bouteille de bière qu’ils partagent à plusieurs. Les plus vaillants l’accompagnent d’un « shot » de cachaça, l’alcool de canne à sucre et ingrédient essentiel de la caïpirinha.

« Saidera » : Vous avez déjà commandé l’addition (la « conta » en brésilien) au bar et vous êtes sur le point de partir mais un des convives lance « la dernière tournée ». Au Brésil, c’est la « saidera ». Il arrive parfois que ce verre soit offert par le patron. L’expression « saidera » est aussi tournée en dérision par les Brésiliens qui l’emploient pour blaguer à l’apéro afin d’insister sur le fait que la soirée ne se finit jamais…

HÉBERGEMENT

« Pousada » : Si vous êtes allé au Portugal, sachez que la « pousada » au Brésil, c’est tout l’inverse. Au sein de l’ancienne puissance coloniale, il s’agit d’un hôtel de luxe classé monument historique. Ici, la « pousada » est plutôt un genre d’auberge, de chambres d’hôtes ou d’hébergements dans des grandes maisons familiales. Celles d’Ilha Granje, une baie montagneuse recouverte d’une forêt luxuriante et de plages de sable blond à trois heures de Rio, sont très fameuses. A cet endroit, les « pousadas » sont obligatoires car les structures hôtelières sont très limitées. « S’il y a un paradis sur terre, il n’est pas loin d’ici », aurait affirmé Amerigo Vespucci, un célèbre navigateur italien du 15e siècle, en voyant cette île.

© E1/Carrasco

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COMPORTEMENT

« Bejinho » : Le « inho » est le diminutif qui exprime la tendresse brésilienne. Le « bejinho » signifie « petit bisous ». Au contraire de ce que disait la circulaire de la Fifa à destination des 600.000 touristes attendus à la « Copa », un(e) Brésilien(ne) ne vous donne pas forcément un bisous s’il ne vous connaît pas. Entre hommes, on se contente d’une tape sur l’épaule. En revanche, mieux vaut connaître les coutumes des bises : deux à Rio, un à Sao Paulo, trois dans l’Etat du Minas Gerais.

« Vai com Deus » : A Rio de Janeiro, vous allez certainement prendre l’un des nombreux taxis jaunes qui sillonnent la ville jour et nuit. Même si la conversation est limitée durant le trajet avec votre chauffeur, il est possible qu’il vous gratifie à votre arrivée d’un « Vai com Deus », qui signifie « Pars avec Dieu ». Dans le très catholique Brésil, retournez-lui la formule, il en sera ravi.

« Que legal ! » : C’est sans doute l’expression la plus utilisée au Brésil. L’équivalent anglais « Wow, it’s cool ! », ou de « c’est super ! » en français. Pour ne pas dire tout le temps la même chose lorsque vous discutez avec un Brésilien, variez : « otimo » (« Parfait ! » ou « Excellent ! ») ou bien « valeu » (un genre de « cool, merci ! ») en levant le pouce. Ce geste finit par devenir un tic.

« Jetinho » : C’est une faveur… ou un passe droit en Brésilien. Il a donc un sens positif comme négatif. Parfois, il s’agit simplement de passer devant quelqu’un qui fait la queue au distributeur de billets. Mais, dans d’autres cas, il peut s’agir d’une demande express pour un papier administratif, afin de d’outrepasser la bureaucratie brésilienne très lourde. Généralement, les Brésiliens essayent toujours de faire plaisir par un « jetinho ». Un geste simple pour eux qui vise à privilégier l’humain à l’institutionnel.

© E1/Carrasco

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SPORT

« Roda de altinho » : A Rio, les clubs professionnels de Botafogo, Flamengo -le plus populaire-, Vasco de Gama et Fluminense se partagent les faveurs des habitants, les cariocas. Et puis, il y a le foot populaire, celui des favelas mais aussi celui de la plage. Très régulièrement, vous pourrez voir que les Brésiliens adorent faire des jonglages en ronde au bord de l’eau. On appelle ça une « roda de altinho ». C’est pourtant rigoureusement interdit entre 7h et 18h à Copacabana ou Ipanema afin d’éviter de déranger les baigneurs. Le dimanche, lorsque la plage est noire de monde, il n’est pas rare de voir dans le ciel des centaines de ballons voler au bord l’eau.

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Source : Europe1

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