ACTUS LOCALESÉCONOMIEPOLITIQUE Le budget primitif 2025 adopté Caroline Perdrix 2024-12-12 12 Déc 2024 Caroline Perdrix Au quatrième jour de débats, l’assemblée a adopté ce jeudi peu après midi le budget primitif de la Polynésie française pour l’année 2025 : 237 milliards de Francs, dont 188 milliards en fonctionnement, et 49 milliards en investissement. Un budget « pas révolutionnaire », a convenu le président du Pays, qui assure qu’en 2025, « on va passer la vitesse supérieure ». Adopter un budget est une épreuve de fond, surtout cette année. Il aura fallu quatre jours de débats, certes ralentis par le conseil des ministres mercredi matin qui a privé l’APF des responsables durant une matinée, avant d’aboutir à un vote classique : les 38 voix pour du Tavini, les 16 voix contre du Tapura, et les 3 abstentions de A Hare ia Porinetia. La Polynésie française démarrera donc l’année 2025 avec une enveloppe de 237 milliards de Francs, dont 188 milliards en fonctionnement, et 49 milliards en investissement. Il est vrai que l’exercice prend souvent la forme d’un grand oral pour le gouvernement. Les élus autonomistes avaient préparé plus de 300 questions, demandant des explications sur telle ou telle ligne budgétaire, parfois pour éclairer le débat, parfois pour mettre le ministre concerné en difficulté : c’est le jeu habituel. Plus surprenant, les questions de certains membres de la majorité, qui pourtant ont été briefés à plusieurs reprises. Des « fondamentaux » peu apparents dans le budget, dit le Tapura C’est sans doute pourquoi, lors des explications de vote, Tepuaraurii Teriitahi a remercié le président de l’assemblée pour sa patience : « Vous nous avez permis de faire une commission en plénière. » Nuihau Laurey a proposé que le gouvernement, au prochain exercice, fournisse aux élus des documents plus riches de précisions pour justement éviter ces longues mises à jour en public. Tepuaraurii Teriitahi a poursuivi en expliquant qu’elle « ne retrouvait pas dans le budget les fondamentaux » ni les « mesures fortes » promises par le gouvernement : la maitrise de la masse salariale et de l’annuité de la dette, par exemple. Surtout, elle ne retrouve pas la priorité énoncée dans le premier paragraphe de l’exposé des motifs, la lutte contre la vie chère – hormis la hausse de la TVA sur les produits sucrés (à laquelle le Tapura s’est opposé), a-t-elle admis, en qualifiant la mesure de « courageuse mais pas aboutie ». Le soutien au pouvoir d’achat ne s’adresse qu’à des catégories bien ciblées comme les acquéreurs immobiliers, a également pointé Tepuaraurii Teriitahi. « C’est vrai, ce budget n’est pas révolutionnaire », a convenu Moetai Brotherson, mais « en 2025 on va encore s’améliorer, on va passer la vitesse supérieure ». Quand aux 11 comptes d »affectation spéciale, qui représenteront l’an prochain un budget total de 54,47 milliards, ont été adoptés tambour battant, en moins de 15 minutes. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)