ACTUS LOCALESSPORTS Chantiers, relocalisation des clubs et scolaires… Le casse-tête de Tahiti 2027 a commencé La rédaction 2025-01-25 25 Jan 2025 La rédaction Sur les 26 sites mobilisés pour les prochains Jeux du Pacifique, 15 doivent faire l’objet d’une réhabilitation ou d’une construction complète. La plupart en sont à la phase de passation des marché de maitrise d’œuvre ou d’études, cinq d’entre eux restent « en attente », et un seul va voir débuter ses travaux en ce début d’année. Les autorités assurent que les chantiers seront dans les temps, mais à deux ans et demi de l’échéance, il leur faut aussi composer avec les clubs et les scolaires qui utilisent quotidiennement ces structures. Car certains sites comme Fautaua ou Pater devront être temporairement fermés. Un planning serré, des retards à surveiller et toujours une quinzaine de sites à réhabiliter ou à faire sortir de terre avant les prochains Jeux du Pacifique. Pour accueillir les 5000 athlètes et membres de délégations invités à Tahiti 2027, ce sont 26 sites, principalement à Tahiti, mais aussi à Moorea et Raiatea, qui ont été retenus par les organisateurs. Et tous ne sont pas prêts à accueillir leurs disciplines, loin de là. Quatre d’entre eux doivent entièrement sortir de terre. C’est le cas de la nouvelle salle de squash de Pater, du nouveau « QG » du tennis de table et du badminton polynésien, prévu sur le site du collège Henri Hiro de Faa’a, de la salle de tir au pistolet de Titioro ainsi que du centre aquatique temporaire de Mamao, avec ses deux bassins en inox. Onze autres doivent être rénovés ou réhabilités. Et il ne s’agit pas là de simples « relooking » : Pater doit faire peau neuve des vestiaires à la piste, le complexe de Fautaua concentrera trois chantiers différents de la salle omnisports au stade, la piste scolaire de Hitia’a, choisie au grand dam de la fédération pour accueillir les épreuves d’athlétisme et doit donc être mise aux normes olympiques… S’ajoutent les travaux de sites communaux et ceux, eux aussi financés et accompagnés par le Pays, dans les « clubs bâtisseurs » qui accueilleront leur part des compétition et des entraînements, profitant de l’évènement régional pour se moderniser. Des projets à la pelle, donc, mais pour lesquels les autorités affichent leur confiance. « De manière générale, l’ensemble des chantiers avancent » assure Christian Wang Song, conseiller technique au ministère des Sports qui suit du près le calendrier. Il n’est pas le seul : des point mensuels d’avancée des travaux réunissent le gouvernement, l’IJSPF, le comité organisateur des jeux et des représentants de l’assemblée. La dernière réunion de ce comité technique a eu lieu jeudi et, malgré l’optimisme affiché, elle a montré que cette programmation des chantiers ne laissait aujourd’hui pas le droit à l’erreur. Passation de marché, études… Et bientôt travaux Sur les 15 sites concernés, cinq sont en attente, avec aucune opération lancée. Il s’agit notamment des travaux de l’AS Phénix, qui doit finalement accueillir le tennis, ceux du stand de tir de Titioro et de l’enceinte de ball trap de Raiatea, ainsi que du site de Pirae Uta et du stade de Punaruu. Aucun coup de pelle n’a été donné, aucun marché lancé pour ces sites là. Inquiétant ? Non, répond Christian Wang Song : ces chantiers ne sont « pas urgents », pourront être menés sans contraintes particulières dans les mois à venir. Le conseiller technique, qui avait dirigé la cellule Tu’aro nui pour les Jeux olympiques, interpelle plutôt sur les projets déjà lancés, justement parce qu’ils représentent davantage de défis du point de vue de la logistique ou de l’ingénierie. Les travaux vont ainsi « très bientôt » commencer sur la piste et le terrain de pater, et un autre marché est près à être lancé pour les tribunes et les vestiaires du même stade, dédié au foot et aux cérémonies pour Tahiti 2027. L’IJSPF est sur le point de notifier le marché de maitrise d’ouvrage pour les bassins temporaires de Mamao, qui doivent être installés derrière le parc expo, et les analyses d’offres sont en cours pour Henri Hiro ou Fautauaa. Du côté de la salle de squash, les études font démarrer. Elles ont déjà été lancés à Hitia’a et du côté des associations sportives JT, Dragon ou Venus, ou pour la salle de squash de Pater. Athlètes de haut-niveau, clubs et scolaires Mais au delà de l’avancée de ces procédures, c’est la question de la vie de ces structures qui se pose. Où mettre les clubs, fédérations, associations, ou scolaires qui fréquentent ces sites et stades pendant la durée des travaux. Un casse-tête sur lequel le comité technique des Jeux assure travailler d’arrache-pied. « Il s’agit d’anticiper des points d’urgences ou des points bloquants, reprend Christian Wang Song. Il faut désamorcer avant que ça n’arrive ». L’anticipation est d’autant plus importante que, parmi les athlètes fréquentant ces sites, beaucoup s’entrainent justement pour les Jeux du Pacifique 2027, pour lesquels le gouvernement a fixé des objectifs ambitieux. Il faudra aussi repositionner les quelques fédérations qui ont leur bureau à Fautaua. Mais à entendre les experts, l’un des principaux défis consiste à caser les milliers d’élèves qui utilisent les sites du Pays. « On parle de relocaliser, par exemple, 4 000 heures de sport aux élèves, rien que sur l’infrastructure de Fautaua, précise le conseiller technique. Là, on va faire appel aux communes, on va faire appel aux privés, et on devra aussi utiliser les infrastructures qui ne sont pas retenues pour les jeux du Pacifique, mais qui pourraient aider, en tout cas pour que le sport pédagogique puisse perdurer, sur un ou deux ans encore, juste pour la période des travaux » https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2025/01/JEUX-DU-PACIFIQUE-1.wav « On arrive à une période charnière. » Et ce défi organisationnel, alors que les projets accusent déjà du retard, n’est qu’un des nombreux autres auxquels les autorités assurent se préparer. « On arrive à une période charnière » durant laquelle il faudra évoquer la logistique avec l’hébergement, le transport et les repas des athlètes. Tout en continuant à suivre le lancement des chantiers, puisqu’il faudra aussi s’assurer que les entreprises du BTP et les sociétés privées aient ce qu’il faut au niveau main d’œuvre, mais aussi matériels… Bref, comme l’a exprimé Moetai Brotherson lors de ses vœux aux chefs de service de l’administration vendredi, accueillir les « cousins et voisins » du Pacifique n’est pas une mince affaire, mais la Polynésie n’a pas le droit à l’erreur : Tahiti 2027 doit être l’occasion de faire « rayonner la culture et le savoir-faire » du fenua. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)