Les membres du Conseil économique, social et culturel (CESC) ont rendu un avis défavorable, vendredi, au projet du Pays de modifier la composition de l’institution. Plutôt que d’ajouter un quatrième collège baptisé « développement », les membres du collège des salariés et du collège de la vie collective demandent de rétablir le nombre de sièges à 51, contre 48 actuellement. En revanche, le collège des entrepreneurs et travailleurs indépendants est favorable à la réforme.
Après avoir longuement débattu du projet de réforme des retraites, les membres du CESC ont abordé, ce vendredi, un sujet qui les concerne directement : la modification de la constitution de l’institution. La discussion s’est résumée à une opposition syndicats de salariés – patronat. Et c’est précisément la raison pour laquelle le CESC doit être réformé, d’après les patrons. Patrick Bagur, représentant du Medef, regrette ainsi que les débats « se résument souvent à des joutes verbales entre syndicats et patronat. Le CESC doit retrouver ses lettres de noblesse », plaide-t-il. Les conseillers siégeant au sein du collège des salariés et du collège de la vie collective affirment ne pas être contre l’arrivée de nouvelles entités représentant la société civile, mais pas à leur détriment. Ils plaident donc pour le maintien des dispositions actuelles avec un retour à 51 membres, au lieu des 48 sièges actuels.
D’autres modifications auraient pu être envisagées, rapporte Tepuanui Snow, de la Fédération des associations de parents d’élèves de l’enseignement public : « Nous aurions souhaité voir figurer dans le texte la proposition de faire passer le mandat des représentants à six ans, la possibilité de déposer un amendement en séance, comme c’est le cas à l’assemblée, et que l’on se pose la question de la prise en charge du transport des membres du CESC qui vivent dans les îles. »
Par 24 voix pour, 10 abstentions et 3 voix contre, le CESC a rendu un avis défavorable au projet du Pays.