Après sa présentation en conseil des ministres le 27 juin dernier, le projet de délibération portant approbation du « schéma directeur des transports collectifs et déplacements durable de l’ile de Tahiti »est passé mardi devant le Conseil économique social et culturel (CESC) qui a formulé pas moins de six « recommandations ».
La première observation du CESC sur le texte qui lui était soumis concerne les délais impartis pour l’étude du plan d’action que le gouvernement veut mettre en œuvre sur les 20 prochaines années. L’institution a demandé au gouvernement un délai d’étude« normal » qui ne lui a finalement pas été accordé malgré l’importance du dossier. Le CESC ayant dû traiter le dossier en « procédure d’urgence ».C’est le planning de refonte du réseau de transport qui appelle le plus de commentaires pour l’institution. Le projet de planification de ce schéma directeur est jugé« trop schématique sur le long et moyen terme et pas assez directif sur le court terme ». Par exemple, le CESC constate qu’à court terme, et à part la mise en place de points d’arrêts et l’aménagement des voies d’accès aux quartiers excentrées, « aucun aménagement spécifique n’est examiné pour qu’une voie soit entièrement réservée aux transports collectifs ». Une disposition belle et bien prévue par le gouvernement, mais pas avant l’horizon 2025 ! Alors que le CESC fait de ce point « un préalable dans le cadre de la mise en place de ce schéma directeur ». Au final le CESC a adopté son avis « neutre » par 33 voix et 4 abstentions.