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Le CESC veut faire rimer hydroélectrique et écologique

 ©Cédric Valax

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Le 29 décembre dernier, le Pays a saisi le Conseil économique, social et culturel (CESC) pour solliciter l’avis de l’institution sur le développement de l’hydroélectricité en Polynésie française. Le débat a eu lieu jeudi entre les représentants de la société civile qui ont adopté leur rapport sur l’épineuse question de la transition énergétique.

Pour les rapporteurs de cet avis, Patrick Bagur et Tepuanui Snow, l’hydroélectricité est pour l’heure et après étude d’un possible mix énergétique, la seule solution pérenne capable de rapidement palier la production thermique d’électricité au fenua. Elle représente aujourd’hui 25% de la production totale. Reste que l’implantation de nouvelles retenues d’eau fait toujours l’objet de nombreuses controverses qui se sont cristallisées quand le gouvernement a relancé l’idée d’un barrage dans les vallées de la Vai’iha. Les associations de protection de l’environnement sont montées au créneau tout comme les propriétaires terriens. Un contexte que le CESC a pris en compte pour rédiger son rapport comme l’explique Tepuanui Snow.

Dans son avis, le CESC préconise que toutes les voies soient explorées afin d’éviter le recours à des expropriations pour cause d’utilité publique. Il recommande également que les dégradations prévisibles du patrimoine naturel et culturel « soient appréciées afin de mieux éclairer les choix sur les vallées qu’il convient de privilégier ». Pour le CESC « des moyens et procédures de contrôle et de suivi à caractère obligatoire et contraignant sont également nécessaires pour s’assurer que les engagements pris soient respectées ». Les fameux comités de suivi que réclament les associations à cor et à cri. Mais ce n’est pas suffisant, explique Denis Helmes, président du syndicat No te aru tai mareva qui lutte pour la protection des vallées.

Plusieurs conseillers du CESC ont en effet regretté que cette consultation ne soit uniquement consacrée qu’à l’hydroélectricité et non pas au possible mix énergétique. Rejoignant les inquiétudes des défenseurs de l’environnement, Christophe Plée a souligné qu’il « faudra pour, préserver les vallées, être bien meilleurs que ce que l’on a fait pour le littoral ».

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